C’est à travers une déclaration publiée le mercredi 15 avril 2015 et signée de son porte-parole principal, Zallé Moussa, que le Collectif des associations et mouvements de jeunesse burkinabé en Côte d’Ivoire (Camjbci), a tiré la sonnette d’alarme devant la situation qui prévaut au Burkina Faso.
Le mouvement affirme être préoccupé au plus haut point par ’’la dégradation progressive de la situation socio-politique et économique du pays’’. Il s’inquiète notamment de ’’la vague d’arrestations et d’interpellations de personnalités plus ou moins proches du régime déchu de Blaise Compaoré et surtout de l’amendement controversé et inopportune du code électoral’’.
Au regard de ces faits, le collectif s’interroge sur l’impartialité de la transition et exprime ses craintes pour le pays. ’’Il y a péril en la demeure !’’, prévient le Camjbci qui ’’souhaite des élections démocratiques, libres, transparentes et surtout inclusives, qui prennent en compte tous les Burkinabè’’. Pour le collectif, seul le peuple burkinabé souverain décidera du sort des candidats.
La jeunesse burkinabé de Côte d’Ivoire a également interpellé, à travers sa déclaration, les bailleurs de fonds et les partenaires au développement du Burkina, afin ’’qu’ils fassent des élections inclusives, la condition sine qua non au financement des élections’’. En faisant cette requête, la jeunesse burkinabé veut attirer l’attention de la communauté internationale sur ’’ l’exclusion préméditée de potentiels concurrents aux élections présidentielles et législatives de 2015’’. Elle a enfin invité les autorités politiques, militaires, religieuses et coutumières à plus de responsabilité et d’impartialité, pour éviter que le Burkina ’’sombre dans le chaos’’
Charles D’ALMEIDA