Les deux anciens Présidents centrafricains François Bozizé et Michel Djotodia se sont finalement décidés à signer l’engagement de Nairobi en faveur de la réconciliation, ce mardi.
Alors que les représentants des ex-séléka et des anti-balaka avaient signé le texte la semaine dernière, les deux Présidents François Bozizé et Michel Djotodia ont signé, ce mardi, l’engagement de Nairobi au siège de la Présidence du Kenya, selon RFI.
Ils avaient été accusés d’aller à l’encontre du processus de transition en ne se présentant pas à la signature du texte, mercredi dernier. L’accord de Nairobi, sous l’impulsion du Président congolais Denis Sassou N’Guesso et la médiation du Président kényan Uhuru Kenyatta, prévoit un accord de cessez-le-feu, engage les parties à ne pas perturber l’organisation des élections et le processus de transition.
Une présence en question
Un accord similaire avait été signé en janvier dernier. Il prévoyait une amnistie générale et le changement des autorités de transition centrafricaines. Il avait été rejeté par le gouvernement de Bangui, qui n’a jamais reconnu la légitimité de ces discussions, ainsi que par les Occidentaux et la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC).
Depuis, le texte a été amendé. Les deux camps s’engagent, par ce document, à respecter les accords de Brazzaville, signés en juillet 2014, pour mettre en place un processus de paix.
La présence à ces négociations des anciens Présidents François Bozizé, visé par des sanctions internationales, et Michel Djotodia, fortement suspecté d’exactions, avait alimenté la polémique. Ils auront finalement réussi à réintégrer, par cet accord, le processus de transition.