Grippe aviaire au Burkina Faso

News

Santé

Article

Santé

Publié le jeudi 16 avril 2015 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Le ministère des Ressources animales,Jean Paul Rouamba

Le ministère des Ressources animales a rencontré, le mardi 14 avril 2015, à Ouagadougou, les partenaires techniques et financiers pour leur faire part des besoins de financement de son plan de riposte contre l’épizootie de la volaille à influenza aviaire, qui s’élèvent à environ 3 milliards de francs CFA.

La grippe aviaire a déjà fait plus de 202 000 victimes au sein de la volaille dans dix-neuf foyers déclarés, avec une perte financière estimée à 830 millions de francs CFA. Si rien n’est fait, ce sont 11 367 650 têtes de volaille qui sont exposées avec une perte financière totale estimée à 3,5 milliards de francs CFA. C’est pour stopper cette hémorragie financière et relancer une activité qui fait vivre des millions de personnes au Burkina Faso que le ministère des Ressources animales a rencontré le mardi 14 avril 2015, les Partenaires techniques et Financiers (PTF) en vue de mobiliser les ressources évaluées à plus de 3 milliards de francs CFA, pour la riposte contre l’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Le directeur général des services vétérinaires, Lassina Ouattara, a d’abord exposé aux PTF le plan de riposte mis en place par le département. Il est décomposé, selon lui, en trois parties avec une durée de deux ans minimum. La première partie concerne le plan de riposte contre l’IAHP. Prévu pour durer six mois, il va contribuer au renforcement de la santé publique et de la santé du cheptel aviaire. La seconde phase qui est le plan de surveillance et de diagnostic de laboratoire avec une durée de deux ans, va contribuer à la détection et à la confirmation précoce des foyers. La dernière étape est la mise en œuvre du plan de communication sur la pandémie en deux ans. Il vise à informer et à sensibiliser toutes les parties prenantes en vue de faciliter la lutte et prévenir sa réapparition.

Un besoin de financement d’environ 3 milliards de francs CFA

Pour réussir sa mission, un besoin de financement de 3 253 714 743 francs CFA est nécessaire selon le coordonnateur de la cellule de crise, le Dr Ouattara. Il a fait part aux PTF, que la contribution de l’Etat burkinabè s’élève à 390 500 000 de francs CFA et que le reste qui est à rechercher est d’environ trois milliards de francs CFA. Dr Ouattara a expliqué aux bailleurs de fonds que l’urgence en ce moment est de s’attaquer aux foyers pour éviter la propagation du virus. « Cette riposte va consister à abattre, détruire, désinfecter et indemniser les producteurs mais aussi, voir avec le laboratoire pour circonscrire la maladie », a-t-il indiqué.
Pour le représentant des PTF, Pascal Karorero, leur présence à cette rencontre témoigne de leur volonté à œuvrer aux côtés du pays pour ’’éteindre’’ les foyers de la pandémie. Il a souligné que c’est le manque d’information qui faisait obstacle à leur prise de décision. « Il y a toute une procédure avant de décider des allocations. Nous allons examiner les possibilités au niveau des sièges au regard des besoins qui sont exprimés (…) certainement que des réponses vont être apportées le plus tôt » , a-t-il rassuré. Au terme de cette rencontre, les PTF se sont dit prêts à accompagner le Burkina Faso dans cette lutte mais ont souhaité voir certaines mesures renforcées notamment, la communication et une augmentation de l’indemnisation des producteurs. Cela dans l’optique de les motiver à déclarer à temps tout cas suspect. Le ministre des Ressources animales, Jean-Paul Rouamba, a donné rendez-vous aux PTF le mardi prochain pour les différentes propositions.

Donald Wendpouiré
NIKIEMA