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Transition politique : le MPRSCA dénonce les grèves perturbatrices
Publié le jeudi 16 avril 2015  |  Le Quotidien
La
© Autre presse par DR
La coordination du Mouvement plus rien ne sera comme avant (M/PRSCA) a animé une conférence de presse le 11 avril 2015 à Ouagadougou




Les militants du Mouvement plus rien ne sera comme avant (MPRSCA) ont animé le samedi 11 avril 2015, une conférence de presse. L’objectif de cette activité était, pour ces militants, de dénoncer les grèves successives qui, pour eux visent à perturber la transition.

Depuis l’insurrection populaire, la population burkinabè vit au rythme d’une série de grèves de revendication à n’en point finir. Des grèves qui entrainent des conséquences déplorables sur le quotidien des Burkinabè. Pour les militants du Mouvement plus rien ne sera comme avant (MPRSCA), il est temps de se pencher sérieusement sur la question de ces grèves qu’ils, qualifient de perturbateur à sonner.

En effet, selon le coordonnateur national dudit mouvement, Idrissa Nogo, cette conférence a pour but de dénoncer les grèves en occurrence, celles récentes qu’il qualifie de crime économique et de stabiliser des organes de la Transition.

« Les grèves des travailleurs de la SODIBO/Brakina, la grève des chauffeurs routiers, et la grève de la CCVC sont un crime économique et un acte délibéré de déstabilisation des organes de la Transition », a t- il dit. A l’en croire, deux aspects fondent ces actes de crime économique et de déstabilisation des organes de la Transition.

Ainsi pour le coordonnateur, le premier aspect réside au niveau du déroulement de ces manifestations, avec le non-respect de la parole donnée et du mépris pour l’autorité constaté dans la grève des chauffeurs- routiers. Selon Idrissa Nogo, « Devant les services du ministre, les syndicalistes ont accepté la demande du gouvernement de préserver au moins un minimum de service dans les hôpitaux et d’assurer surtout l’approvisionnement des denrées de grande consommation et le ravitaillement des produits pétroliers du pays par l’ouverture de corridors humanitaire ».

Mais quand ils ont déclenché leur mouvement ce fut un blocus général, asphyxiant ainsi pendant des jours la SONABEL et la SONABHY, deux secteurs économiquement stratégiques, ainsi privant les Burkinabè d’eau et d’électricité. Toute chose qu’il qualifie de sabotage prémédité. Du côté des travailleurs-grévistes de la Sodibo/Brakina, il a prétendu qu’en œuvrant intentionnellement à faire baisser le régime de la production de la brasserie, ces derniers ont séquestré la hiérarchie de la Brakina et vilipendé les journalistes.

Vers l’organisation de guérillas urbaines

A cela s’ajoute la grève de la Coalition contre la vie chère (CCVC) qui, selon lui, est manipulée par des reliques politiques du régime déchu de Blaise Compaoré. « Quel objectif cherche-t-on à atteindre quand une grève se transforme en marche-meeting, en assemblées générales, en sit-in et bien d’autres formes de manifestations dans les différentes localités ? », s’est-il interrogé. Pour ce qui est du deuxième aspect, il a été situé au niveau de la multiplication et proximité des dates. Ainsi pour le coordonnateur « L’attaque du site de manganèse de Tambao le 4 avril par les terroriste dans le nord du Burkina ; contestation organisée par les loubards du CDP, la NAFA, l’UBN contre le vote du Code électoral au CNT le 7 avril, journée de grève de la CCVC le 8 avril » prouve qu’il y a des courants idéologiques qui veulent plonger le pays dans une contestation sociale permanente afin de fragiliser la Transition. Fort de ce constat, le mouvement MPRSCA a demandé au gouvernement l’ouverture d’une information judiciaire contre les commanditaires et les présumés coupables de ce crime économique, afin de faire l’état du préjudice moral, financier et matériel subi par la population ; et d’évaluer les grosses pertes subies par l’économie nationale. En vue de répondre à l’appel à la vigilance lancé le 5 avril à la télévision par le porte-parole du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, le Mouvement a invité ses militants et toutes les organisations de la société civile, ainsi que la jeunesse burkinabè à organiser sur l’ensemble du territoire national des guérillas urbaines dans la discipline et le respect de l’intégrité physique et morale pour procéder à l’arrestation de ces personnalités qu’il pense être à la base de ces manipulations1

Par Judith N. SANOU
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