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Projet Acasis: Environ 850 millions de francs CFA pour sa mise en œuvre
Publié le jeudi 16 avril 2015  |  Le Quotidien




La Direction générale de la météorologie en partenariat avec les institutions nationales et des institutions de recherche françaises dont l’Institut de recherche et de Développement IRD, organise du 15 au 16 avril 2015, à Ouagadougou, un atelier sur « Alerte aux canicules au Sahel et à leur impact sur la santé ». Cet atelier a pour objectif principal, de procéder au lancement officiel dudit projet.

Alors que les impacts sur la santé publique, des vagues de chaleur ont été analysées dans les pays développés, en particulier après l’épisode intense de l’été 2003 en Europe de l’Ouest, peu d’actions ont été mises en place dans les pays en développement pour les détecter et évaluer leurs impacts, en particulier en Afrique ou le climat est plus chaud et les capacités d’adaptation plus faibles. Dans certaines limites, la physiologie de l’homme lui permet de supporter la plupart des variations météorologiques.

Mais les fluctuations brusques et marquées peuvent entrainer des effets négatifs aigus sur la santé et accroitre le nombre des hospitalisations et même des décès. C’est en vue d’éradiquer ce phénomène que le projet Alertes aux Canicules aux Sahel et à leur Impact sur la santé (ACASIS) vise à mettre en place en l’Afrique de l’Ouest un système pré-opérationnel d’alerte aux Canicules adapté aux risques sanitaires pour les populations. Pour mieux placer cette recherche dans le contexte du Burkina Faso, le Direction générale de la météorologique organise du 15 au 16 avril un atelier de lancement du projet ACASIS qui permettra de réunir, non seulement les partenaires du projet, mais aussi les parties prenantes autour de la problématique.

Durant deux jours, les participants auront à dresser un état des lieux des plans de contingence dans les secteurs de la santé et de la protection civile au Burkina Faso, d’identifier les acteurs institutionnels impliqués dans la gestion des crises sanitaires découlant des vagues de chaleur. Enfin, il permettra d’identifier les potentielles passerelles entre les ministères en charge de la Santé et de la Protection civile en vue de mieux comprendre la vulnérabilité institutionnelle liée aux interventions dans un contexte d’un système d’alerte précoce de vague de chaleur. Au sortir des échanges, les participants auront acquis un dialogue approfondi autour de la problématique des vagues de chaleur et des plans de contingence en matière de gestion de crises sanitaires, mais également une discussion sur la structuration d’un système d’alerte précoce pré-opérationnel pour le Burkina.

Pour le coordonnateur du projet, Serges Nicot, une évaluation des relations épidémiologiques sera faite entre les vagues de chaleurs et les secteurs de santé, du Burkina Faso et du Sénégal. En rappel aux deux dernières décennies, le représentant du ministre des Infrastructures du Désenclavement et des Transports, Abdoul Aziz Maiga a noté les grandes inondations qu’a connu le Burkina, notamment en 1988, 1992, 1994 et en 2007, qui ont eu pour conséquences des pertes en vies humaines, de fortes pertes de productions agricoles et ce, dans plusieurs provinces. De son avis, il est important d’anticiper sur ces phénomènes afin de permettre de limiter les impacts néfastes des extrêmes hydrométéorologiques et climatologiques.

« Par conséquent, il est nécessaire de mettre un accent particulier sur la synergie et le renforcement des capacités des acteurs à tous les niveaux, pour mettre en place des systèmes d’alerte précoce efficaces », a insisté Abdoul Aziz Maiga. Le Directeur général de la météorologie Dieudonné Pascal Alda Yaka, pour sa part a exprimé sa gratitude aux différentes structures pour la confiance placée à la Direction générale de la météorologie. En rappel, ACASIS doit couvrir une durée de 4 années de recherche. Il mobilise autour d’un objectif commun, un consortium pluridisciplinaire associant des laboratoires français et africains, des climatologues, physiciens de l’atmosphère, météorologistes, biostatisticiens, médecins, démographes, socio économistes, épidémiologistes, géographes, ainsi que les agences météorologiques nationales du Sénégal et du Burkina Faso1


Par Ramatou OUEDRAOGO
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