Une équipe du Conseil supérieur de la communication (CSC), conduite par son délégué régional de l’Ouest, a animé une conférence publique le 13 avril 2015 à Dédougou. Elle a porté sur le thème « La Transition au Burkina, médias et renforcement de la cohésion sociale »
Les conférences publiques dans les régions, a indiqué d’entrée de jeu le conférencier Modeste Ouédraogo, se situent dans le contexte des évènements des 30 et 31 octobre derniers. En effet, depuis la date de l’insurrection populaire ayant eu raison du pouvoir de Blaise Compaoré, a-t-il poursuivi, une grande liberté d’opinion s’est dégagée dans notre pays. Dans son rôle de canalisation et de sensibilisation, le Conseil supérieur de la communication (CSC) a pris son bâton de pèlerin pour informer et sensibiliser les hommes de médias sur le rôle qu’ils doivent jouer en cette période afin de préserver la paix et la cohésion sociale. Ce lundi 13 avril 2015 donc, une équipe du CSC s’est entretenue avec les acteurs sociopolitiques et les animateurs des médias de la Boucle du Mouhoun sur le thème « La Transition au Burkina, médias et renforcement de la cohésion sociale ». Pendant plus de deux heures, il a été question, de la liberté d’expression et ses limites, du renforcement de la cohésion sociale en tant que gage de succès de la Transition. Il y a eu également la présentation du Conseil supérieur de la communication. Droit humain fondamental garanti par les textes internationaux et la loi fondamentale du Burkina Faso, « l’exercice des libertés prévues comporte des devoirs spéciaux et des responsabilités spéciales. Il peut en conséquence, être soumis à certaines restrictions qui doivent être expressément fixées par la loi et qui sont nécessaires au respect des droits et de la réputation d’autrui, à la sauvegarde de la sécurité nationale, de l’ordre public, de la santé ou de la moralité publiques », a indiqué Modeste Ouédraogo. Ces restrictions, a-t-il poursuivi, ont été définies par la loi dans le domaine de la presse. Ainsi, un journaliste qui viendrait à se rendre coupable de diffamation, d’injure, d’intolérance religieuse, de diffusion d’information erronée, d’atteinte à la vie privée ou d’atteinte au principe de la présomption d’innocence.., est passible de sanction. Avant de conclure sa communication, l’orateur du jour a invité les journalistes de la Boucle du Mouhoun à être des artisans et des vecteurs de la paix et de la cohésion sociale, afin d’apporter leur pierre de construction à la réussite de la transition au Burkina Faso. « Les médias doivent redoubler de vigilance pour éviter que l’information qu’ils vont diffuser ne soit pas une information qui va nuire mais une information qui doit contribuer à la paix et à la cohésion sociale », a dit Modeste Ouédraogo. Autorité administrative indépendante, le Conseil supérieur de la communication a été créé en 1995. Il est chargé entre autres, de promouvoir la liberté d’expression et le droit à l’information, de veiller à l’application de la législation et de la règlementation relative à la communication, et de contribuer au respect de la déontologie professionnelle par les médias.