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Adoption du nouveau code électoral : les "exclus" veulent saisir la Cour de justice de la CEDEAO
Publié le mercredi 15 avril 2015  |  aOuaga.com
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Adoption du code électoral : vers une saisine de la CEDEAO par le CDP¨et ses alliés
Mercredi 15 avril 2015. Ouagadougou. Stade du 4-Août. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir) et ses alliés ont animé une conférence de presse pour annoncer leur volonté de saisir la Cour de justice de la CEDEAO pour faire invalider le nouveau code électoral




Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir) et ses alliés ont animé une conférence de presse dans l'après-midi du 15 avril 2015 au Stade du 4-Août de Ouagadougou. Elle a porté sur le nouveau code électoral adopté le 7 avril dernier par le Conseil national de la transition (CNT) et dont les animateurs de ces partis se disent exclus par certaines de ses dispositions.

Le CDP et ses alliés, au nombre de 8, ont réaffirmé, à l'occasion de la conférence de presse, leur rejet du nouveau code électoral comme ils l'ont fait savoir dans une déclaration commune intitulée "Appel à la mobilisation patriotique pour une transition inclusive et démocratique". Le nouveau code électoral ayant été voté le 7 avril dernier, ceux qui se disent exclus mener des actions contre "la forfaiture". Dans la déclaration liminaire lue par le président du directoire du CDP, Léonce Koné, a fait état essentiellement de 4 initiatives, dont certaines sont déjà connues, qui seront prises. La première est l'introduction d'un recours contre la révision du code électoral auprès du Conseil constitutionnel. La deuxième initiative est le dépôt d'un autre recours, cette fois devant la Cour de la justice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). La troisième est la suspension de la participation aux activités du CNT des députés de l'ex-majorité présidentielle. Sur ce dernier point, Léonce Koné a précisé que la latitude a été laissée aux députés en question de manifester cette protestation par des initiatives concertées qu'ils jugeront appropriées. Le président du directoire du CDP a fait savoir concernant cette décision que leurs députés font l'objet de "pressions insistantes" de la part du président du CNT pour "les amener à renoncer à toute démarche de protestation au risque d'être relevés de certaines missions qui leur sont assignées dans l'organisation parlementaire ou carrément d'être démis de leurs fonctions". Une autre initiative qui sera aussi mise en oeuvre est la suspension de la participation de l'ex-majorité aux activités de la Commission de la réconciliation nationale et des réformes.
Dans sa déclaration liminaire, Léonce Koné a évoqué les arrestations dans le camp des proches du régime déchu. Pour lui, il s'agit d'arrestations politiques au regard du "mépris des procédures judiciaires applicables en la matière", des "traitements volontairement dégradants et humiliants" infligés aux personnes interpellées ou arrêtées, de la volonté de déstabilisation de l'ex-majorité présidentielle, etc. Léonce Koné, qui dit être contre l'impunité, a invité les autorités de la transition à étendre le champs des investigations au lieu de le limiter aux membres du dernier gouvernement de l'ancien régime et à un cercle restreint de personnalités si tant est que la volonté est livrer une chasse à "l'enrichissement douteux".
Dans les réponses aux questions, le président du directoire du CDP a fait savoir qu'au cas où la Cour de justice de la CEDEAO ne leur donnerait pas raison, il en prendra acte tout en se disant que justice n'a pas été rendue. Il a aussi fait savoir que la demande d'extradition de l'ancien président Blaise Compaoré faite par le Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples (MBDHP) n'a aucune chance d'aboutir car le concerné bénéficie d'une amnistie pleine et entière. M. Koné a annoncé le report du congrès extraordinaire de son parti, initialement prévu les 25 et 26 avril prochain, compte tenu des derniers développement de la situation nationale. Le nouveau rendez-vous est pris pour les 9 et 10 mai prochains.
Pour rappel, les 9 partis signataires de l'appel à la mobilisation patriotique pour une transition inclusive et démocratique sont le l'ADF-RDA, l'Autre Burkina/PSR, le CDP, le RDEBF, le RDF, le RSR, l'ODT, l'UBN et l'UNDD.

Séni DABO
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