48 heures de l’enseignant :un cadre de fraternisation des acteurs de l’éducation dans la commune de Boudry

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Publié le mercredi 15 avril 2015 | AIB

Boudry - Les enseignants de la commune de Boudry ont organisé les 9 et 10 avril 2015, la première édition de leurs «48 heures de l’enseignant». Placée sous le co-parrainage de Anatole Congo, ex maire de ladite commune et de Joël Ouédraogo, cette activité a mobilisé tous les enseignants du primaire, du post primaire et du secondaire de la commune autour de diverses activités.

«Fonder les bases d’une famille enseignante solidaire, consciente de ses devoirs et de ses responsabilités dans la promotion d’une éducation de qualité et dans la réalisation d’un environnement de paix, de concorde et d’épanouissement global dans la commune de Boudry» tel est l’objectif général visé par cette activité. Elle a été marquée par deux conférences. La première intitulée «La révolution populaire des 30 et 31 octobre et changement démocratique au Burkina Faso; Espoirs et défis» a été présentée le 9 avril par le Professeur Laurent Bado. Elle a mobilisé plus de 400 enseignants de la commune et des autres localités de la province du Ganzourgou. La seconde a eu lieu le 10 avril et a porté sur «la réforme du système éducatif au Burkina Faso». Elle a été présentée par M. Parzoum Sankara, Directeur régional de l’éducation nationale et de l’alphabétisation du Plateau central, représentant le Ministre de l’Education nationale. Outre ces conférences, plusieurs autres activités (visite aux malades, don de sang et dépistage du VIH/SIDA, cross populaire, match de football, jeux de société, dassandaga, bal de l’enseignant) ont meublé ces «48 heures de l’enseignant». Pour Ouédraogo Raogo Jean Claude, Chef de la Circonscription d’Education de Base de Boudry I, principal initiateur de l’activité, «l’initiative est partie du constat que depuis longtemps il y a comme un mur entre les enseignants du primaire et les professeurs des lycées et collèges. Il n’y a pas d’occasions de frottement et depuis la suppression des Groupes d’animation pédagogiques (GAP), on sent un vide dans la vie des acteurs. Pour toutes ces raisons, nous avons trouvé utile de créer un cadre de rencontre et de concertation qui va unir tous les acteurs de l’éducationde la commune». Cette initiative a rencontré l’approbation de tous les acteurs qui ont apporté chacun sa contribution pour la réussite de l’activité. Les organisateurs ont tenu particulièrement à remercier le Ministre de l’éducation nationale, le DRENA, le haut commissaire du Ganzourgou, le préfet, président de la délégation spéciale de Boudry, le chef du détachement de l’armée à Boudry, tous les autres corps de métier, les partenaires de l’éducation (AME, APE, COGES), les fils et filles de la commune et principalement les parrains Anatole Congo et Joël Ouédraogo pour leur soutien. Pour M. Parzoum Sankara, DRENA, c’est une activité à saluer et à encourager parce que son esprit est très louable. «Quand les acteurs de l’éducation se retrouvent, communient, échangent, c’est l’éducation qui gagne» a-t-il dit. Il a joint sa voix à celle de Robert Zoungrana, haut commissaire de la province pour féliciter et encourager les enseignants pour leur esprit de cohésion et leur sens du sacrifice. Ils ont souhaité la perpétuation de l’activité à Boudry et la prise d’initiatives semblables dans les autres communes.

Le président du comité d’organisation, Tibnongdo Compaoré, professeur au lycée départemental de Boudry, s’est dit comblé du fait de la mobilisation des enseignants et de l’exécution de l’ensemble des activités programmées. L’engouement autour de l’activité a fini par donner des ailes à Raogo Jean Claude Ouédraogo. «Nous allons toujours renforcer la cohésion entre les différents acteurs pour le meilleur devenir de l’éducation dans la commune et partout au Burkina Faso. L’éducation est une et indivisible et elle ne peut atteindre ses objectifs sans une synergie d’action entre les différents acteurs à tous les niveaux» a-t-il dit.

Moïse SAMANDOULGOU