Un litige oppose un groupe de femmes et le propriétaire d’un titre minier, Aristide Boudo à Fandjora, dans la région des Cascades. Son avocat, Me Issif Sawadogo a animé un point de presse, le dimanche 12 avril 2015 à Bobo-Dioulasso pour expliquer la nature du conflit.
Le groupe de femmes est mené par Salamata Maïga. Elles se disent orpailleuses, victimes d’acte d’injustice perpétré par Aristide Boudo, le propriétaire du titre minier sur le site de Fandjora dans la région des Cascades. Elles se disent aussi propriétaires de rejets dont M. Boudo s’est accaparé. Selon Me Issif Sawadogo, Maïga Salamata et ses camarades ont diffamé Aristide Boudo, son client. Elles ne seraient pas propriétaires des rejets sur le site de Fandjora. Déjà, a-t-il fait comprendre, le Tribunal de grande instance de Banfora a jugé l’affaire en juillet 2012. D’après lui, la justice a débouté Salamata Maïga et ses camarades qui d’ailleurs, sur un acte de justice, ont reconnu que les rejets ne leur appartiennent pas. Selon Me Sawadogo, ces femmes ont fait appel du jugement. Deux ans après, ni les femmes ni leur avocat n’a fourni à la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso les raisons du désaccord avec le verdict. «Nous avons été surpris de constater que Maïga Salamata s’est expliqué dans un journal où ils est écrit: des orpailleuses remontées contre Boudo Aristide». Suivant le conseil d’Aristide Boudo, à la lecture de l’article, deux choses sont à regretter. D’abord dit-il, «Lorsqu’un journal ne prend pas le soin d’écouter toutes les parties avant de faire des publications, ça peut aboutir à des situations que j’appelle, diffamation». Ce qui est encore plus regrettable, c’est le fait selon M. Sawadogo, que le Mouvement pour l’émergence de la justice sociale (MBJUS) crie à l’injustice et demande à ce qu’on ne renouvelle pas le titre minier de son client dans le même journal. Cela sans avoir écouté les deux parties. Suivant les explications de Me Issif Sawadogo, c’est Aristide Boudo qui a donné l’autorisation aux femmes d’exploiter les rejets qu’il laisse sur son site, quitte à lui revendre l’or extrait au prix du marché. Mais les femmes auraient recruté des gens pour creuser et revendre le rejet à Aristide Boudo. Ce que ce dernier a refusé, car il a un droit exclusif sur le site selon l’avocat. Face à ce refus, les femmes auraient pris l’initiative de vendre les rejets à une autre personne. Le comble, c’est qu’après le jugement, il a été demandé aux deux parties de ne plus toucher au rejet litigieux, a fait comprendre Me Sawadogo. Mais profitant de l’insurrection, les femmes auraient fait venir un acheteur de la Côte d’Ivoire, a-t-il ajouté. Celui-ci a été arrêté, selon le conseil d’Aristide Boudou. Il est poursuivi pou recel et Salamata Maïga, pour discrédit sur une décision de justice. Me Issif Sawadogo a fait comprendre que Mme Maïga est encore poursuivie pour destruction de bien. Elle aurait détruit une machine de M. Boudo.
Rabalyan Paul OUEDRAOGO