Ouagadougou -Les contrôleurs et inspecteurs du travail se sont engagés mardi, à maintenir la pression face au gouvernement de transition jusqu’à la satisfaction de leurs préoccupations et ce, même au de-là de leurs 120 heures de grève entamée la veille.
« Nous sommes convaincus de la pertinence de nos préoccupations, et nous n’allons pas lâcher prise, même après ces 120 heures de grèves tant que nos préoccupations ne vont pas trouver satisfaction » a déclaré mardi, le secrétaire général du Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT) Hamidou Belem.
Entamé hier lundi, la grève des contrôleurs et des inspecteurs du travail se poursuit jusqu’au vendredi prochain sur toute l’étendue du territoire nationale, pour exiger du gouvernement la satisfaction de leur plate forme minimale fort de trois points.
Le premier point à trait à l’adoption du texte d’application de l’article 392 du code du travail qui stipule que « L’Etat doit mettre à la disposition de l’inspection du travail, les moyens en personnel et en matériel nécessaires à son bon fonctionnement ».
La plate forme exige aussi « l’adoption d’un statut pour le corps des inspecteurs et contrôleurs du travail leur garantissant l’indépendance » et le jugement des dossiers de deux de leurs collègues agressés dans l’exercice de leur fonction.
Malgré, leur nombre réduit (environ 300 dans tout le pays), les inspecteurs et contrôleurs du travail disent disposer pour autant de moyens de pressions.
« Tous les travailleurs du Burkina qui ont des problèmes ont obligation de venir vers nous. Donc si nous ne travaillons pas, les problèmes qui nous sont soumis vont s’entasser » a prévenu Hamidou Belem précisant que depuis janvier 2015, ils sont « débordés par des plaintes qui viennent de partout ».
Au troisième jour de leur précédente grève de 72 heures tenu du 30 mars au 1è avril 2015, le premier ministre Yacouba Isaac Zida a dénoncé dans un discours à la nation « des mouvements de grèves désordonnées, des revendications intempestives, qui n’ont de corporatiste que de nom » et appelé « à la vigilance de tous, afin de contrer ceux qui tentent de greffer à la légitime insurrection de notre Peuple, leurs agendas égoïstes, en instrumentalisant certaines revendications ».
« Notre syndicat n’est pas dirigé par des mains invisibles parce que nous avons commencé nos revendications avant la transition » a renchéri Hamidou Belem.
Il a expliqué qu’en 2014, le SYNACIT a organisé deux sit in en février et juin, une grève en septembre, et suspendue une autre grève qui était prévue en début novembre à cause de l’insurrection populaire.
Fin octobre 2014, une insurrection populaire a renversé le régime de Blaise Compaoré remplacé mi-novembre par un gouvernement de transition présidé par le président Michel Kafando et le premier ministre Yacouba Isaac Zida.
Agence d’Information du Burkina
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