L'Office national des télécommunications, (ONATEL) contrôlé par Maroc Télécom, annoncera à l'issue de son assemblée générale des actionnaires prévue ce mercredi 15 avril à Ouagadougou, des résultats décevants en baisse de 7%.
Coup dur pour le leader burkinabè des télécoms, ONATEL. Pour la première, la filiale burkinabè du marocain, Maroc Télécom, voit ses résultats décevants. Le total bilan a enregistré une baisse de 7 points par rapport au précédent exercice à 192 milliards de FCFA. L’opérateur explique cette contre-performance par une année marquée, par un contexte difficile avec notamment des pressions fiscales et règlementaires qui ont impacté la croissance de ses résultats financiers. «Par rapport à l’exercice précédent, le résultat net a enregistré un retrait de 3% essentiellement imputable au contexte difficile des affaires. Néanmoins, le rendement de cette année reste largement positif et se positionne confortablement par rapport aux entreprises du même secteur d’activités», explique dans un communiqué la présidente du Conseil d'administration, Marie Claire Kadeoua. L'opérateur incrimine ainsi des pressions fiscales et réglementaires liées à la loi de finances 2014 qui avait instauré une taxe de 5% assise sur le chiffre d'affaires hors taxes des trois compagnies téléphoniques nationales. «Le résultat net, négativement impacté par des prélèvements fiscaux, mais renfloué par l’optimisation des coûts et la hausse du chiffre d’affaires, s’affiche à 19,66 milliards de FCFA contre 20,36 milliards de FCFA en 2013», tient à préciser le directeur général, Sidi Mohamed Naimi
De plus, au lendemain de l'insurrection populaire de fin octobre 2014, l'agence de notation Wara, avait mis sous surveillance négative les notes de l'opérateur Télécom ONATEL et de Coris Bank. Ces dernières, basées au Burkina, ont payé le coup de l'instabilité politique dans laquelle le pays était plongé.
«ONATEL-SA y a répondu par le lancement de plusieurs projets structurants en alliant force et compétitivité à divers niveaux, une politique d’abondance et de promotions ainsi qu’une animation permanente du marché. Nous n’avons pas du tout attendu pour accroître les facteurs de développement durable et de promotion continue de l’activité, susceptibles de renverser le jeu concurrentiel en notre faveur», précise-t-elle.
Téléphonie mobile
La téléphonie mobile, principal levier de croissance, affiche un parc de 5,5 millions d'abonnés, avec l'arrivée en un an de 825 000 nouveaux clients. En 2014, le parc actif fixe s’est encore rétréci du fait de la forte attractivité du mobile prépayé et ressort à 80 716 clients actifs. La même tendance baissière s’observe également sur le parc internet qui continue de subir les effets de la fiabilisation et s’établit à 16 291 clients en 2014 contre 24 656 clients en 2013. Néanmoins, près de 1,2 million de clients ont surfé sur le web à travers leurs mobiles, ce qui fait de cette activité, la plus attractive en termes de connexions pour les clients. Au cours de l’exercice 2014, l'ONATEL a réalisé un chiffre d’affaires de 130,93 milliards de FCFA, en progression de 7% par rapport à 2013.
Saturnin N. COULIBALY