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Contrôleurs et inspecteurs de travail: 5 jours de grève pour se faire entendre
Publié le mercredi 15 avril 2015  |  Le Quotidien
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© aOuaga.com par G.S
Ministère de la Fonction publique : Augustin Loada installé dans ses fonctions
Mercredi 26 novembre 2014. Ouagadougou. Le secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres, Alain Thierry Ouattara, a installé le ministre la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Augustin Loada




Le Syndicat national et autonome des contrôleurs et inspecteurs de travail (SYNACIT) observe un arrêt de travail du 13 avril au 17 avril, soit 5 jours de grève. Ce second arrêt de travail dans l’intervalle de moins d’un mois est pour ces agents, une manière de hausser de nouveau le ton pour réclamer de meilleures conditions de travail.
C’est suite au résultat insatisfaisant enregistré après la première grève observée les 30, 31 mars et 1er avril 2015, que le SYNACIT a relancé son mot d’ordre de grève de 5 jours. Ainsi, en passant de 72 h à 120 h d’arrêt de travail, le syndicat veut attirer encore l’attention des autorités sur la satisfaction de sa plateforme revendicative. Selon le secrétaire général du SYNACIT, Hamidou Belem, cette plateforme revendicative se résume en trois points essentiels : l’adoption du texte d’application de l’article 392 du code du travail dans les plus brefs délais ; l’adoption d’un statut pour le corps des inspecteurs et contrôleurs du travail, leur garantissant l’indépendance et la stabilité comme le recommandent les instruments de l’Organisation internationale du Travail (OIT), notamment la convention n°129 ; et enfin le jugement des dossiers pendant des collègues agressés. De son avis, ces trois points ont été reconduits au regard de leur importance et de la possibilité de leur résolution malgré les difficultés financières que le gouvernement prétend rencontrer. « Pour ces trois points retenus, nous avons estimé qu’il n’a pas besoin de moyens externes pour être réalisés », a- t- il laissé entendre. En effet, concernant l’adoption du décret d’application de l’article 392 du code du travail, Hamidou Belem a indiqué : « Dans le budget 2015, la ligne budgétaire devant supporter l’incidence financière a été votée et alimentée ; seul reste le texte d’application devant servir de base légale pour l’exécution de cette ligne budgétaire ». A l’entendre, depuis l’arrivée des nouvelles autorités, le texte d’application n’est toujours pas pris. « Le ministre Augustin Loada nous avait rassurés, le 8 janvier 2015, qu’il allait engager les démarches nécessaires en vue de l’adoption de l’arrêté conjoint. Jusqu’à ce jour, rien n’est fait », a confié Hamidou Belem.

Vers le respect des conventions de l’OIT par le gouvernement

Selon le secrétaire général du SYNACIT, le second point relatif au statut du corps des inspecteurs et contrôleurs du travail trouve ses fondements dans les conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT). « Dans ces conventions, il est prévu que chaque pays ait un statut particulier pour le corps de l’inspecteur », a-t-il émis, tout en indiquant que cette disposition a été revue par l’Etat burkinabè, qui à son tour l’a fondue dans la loi 013. Au vu de ce constat, les agents demandent au gouvernement de s’inscrire dans le respect des conventions qu’il a lui-même signées, et qu’il revienne à l’ancien statut que les inspecteurs possédaient. Pour ce qui est du troisième point, il fait cas du jugement des dossiers pendants de leur collègue agressé. A ce niveau, Hamidou Belem a dénoncé l’insécurité à laquelle sont exposés les contrôleurs et les inspecteurs de travail dans l’exercice de leur fonction. Pour signifier cet état de fait, il a mentionné les agressions verbales et physiques dont sont victimes les inspecteurs dans l’exécution de leurs missions. Et à ce jour, il y a deux dossiers pendants, le premier fait cas de l’agression d’un de leur agent de liaison, par un chien relâché expressément par son propriétaire, qui devait recevoir une convocation. Le second, fait cas de la brutalisation d’un second agent de liaison par le 1er responsable de EDYF WP en 2O13. « Nous demandons aux autorités de prendre toutes les mesures diligentes pour que ces dossiers connaissent un dénouement », a interpellé le secrétaire général du SYNACIT. Pour l’heure, il n’est point question pour ces agents de renoncer à la lutte tant qu’ils n’auront pas de réponse favorable à leur revendication.

Par Judith N. SANOU
(Stagiaire)
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