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Moussa Nébié, ministre délégué en charge de la coopération régionale : « Les arrestations n’ont aucun caractère politique »
Publié le mardi 14 avril 2015  |  Le Pays
Arrestation
© aOuaga.com par A.O
Arrestation d`anciens dignitaires, nouveau code électoral :le gouvernement rencontre le corps diplomatique
Lundi 13 avril 2015. Ouagadougou. Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale. Les ministres délégué à la coopération régionale et celui de l`Administration territoriale et de la Sécurité ont rencontré le corps diplomatique accrédité au Burkina pour lui donner des explications sur les arrestations de proches du régime déchu et l`adoption du nouveau code électoral. Photo : Moussa Nébié, ministre délégué à la Coopération régionale




Le gouvernement a donné des explications sur la situation nationale par voie diplomatique, suite à l’adoption du projet de loi portant révision du Code électoral par le Conseil national de transition (CNT) et à l’arrestation d’anciens dignitaires du régime déchu. Présidée par le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale, chargé de la coopération régionale, Moussa Nébié, et en présence du ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Auguste Denise Barry, la rencontre avec le corps diplomatique présent au Burkina Faso s’est tenue à huis clos, dans la salle de conférences dudit ministère, le 13 avril 2015 à Ouagadougou.

Les arrestations ne sont pas à caractère politique ; ce ne sont que des procédures judiciaires qui concernent la gestion des anciens responsables ; c’est l’explication donnée par le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale, chargé de la coopération régionale, Moussa Nébié, pour justifier la vague d’arrestations d’anciens dignitaires du régime déchu. C’était lors de la rencontre à huis clos qu’il a eue avec le corps diplomatique présent au Burkina Faso, le 13 avril dernier. Ladite rencontre a également permis d’évoquer le vote de la loi portant révision du Code électoral par le Conseil national de transition (CNT). « Le peuple a, à l’issue de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, exprimé sa volonté de ne plus voir les dirigeants de l’ancien régime qui se sont obstinés à modifier l’article 37 de la Constitution », a expliqué Moussa Nébié. Une autre explication du vote de cette loi, a-t-il poursuivi, réside dans les dispositions de la Charte africaine de la démocratie et de la bonne gouvernance, notamment à son article 25, alinéa 4 qui dispose : «Les auteurs de changement anticonstitutionnel de gouvernement ne doivent ni participer aux élections organisées pour la restitution de l’ordre démocratique, ni occuper des postes de responsabilité dans les institutions politiques de leur Etat ». Tout en relevant que le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) n’est pas exclu du jeu démocratique, le ministre délégué Moussa Nébié a fait noter que cette disposition reflète la volonté des acteurs de l’insurrection de fin octobre et ne vise que ceux qui ont attenté à la Constitution jusqu’au bout de l’obstination. Et de conclure en souhaitant que le gouvernement de la transition puisse bénéficier de la compréhension de la communauté internationale « pour une situation qui n’est que le reflet de la volonté exprimée du peuple ».

Thierry Sami SOU
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