Le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) a accueilli dans la soirée du 13 avril 2015, 61 Burkinabè rapatriés de la Guinée Equatoriale (Afrique centrale).
Pour des raisons dont on ignore encore, la Guinée Equatoriale a rapatrié 61 Burkinabè. Ils sont arrivés au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale (MAECR), à bord d’un car qui a transité par le Bénin, le 13 avril 2015 aux environs de 13 heures. Ceux qui sont allés à la recherche de meilleures conditions de vie sont tous rentrés au bercail bredouille : juste vêtue d’un habit et d’un pantalon. La majorité d’entre eux sont originaires de la région du Centre-Est. De l’avis de leur porte-parole, Adama Sawadogo, employé dans une société de construction de route, la procédure pour leur rapatriement est désolante. «Une fois qu’on nous a attrapés, nous avons été conduits en prison. De la prison à l’aéroport et de l’aéroport à Cotonou. Nous avons tout laissé là-bas. Moi, par exemple, j’ai laissé environ 3 millions de francs CFA comme argent liquide», a-t-il expliqué. Cependant, à la question de comprendre les raisons de leur expulsion, le jeune Sawadogo a ajouté : «Je pense qu’ils nous ont rapatriés tout simplement parce qu’ils ne veulent pas d'étrangers. Sinon, moi j’avais tous mes papiers. Ils rapatrient tout le monde. Même les Français, les Espagnols, les Chinois…». En dépit de tout, il s’est dit fier d’avoir regagné sa patrie. Toutefois, il a demandé l’accompagnement du gouvernement pour leur réhabilitation. Un souhait qui a rencontré sans doute satisfaction puisqu’alerté par le Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger (CSBE), une équipe du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) s’est vite déporté au MAECR pour les enregistrer. Et selon la responsable du département assistance humanitaire et réhabilitation au CONASUR, Clarisse Sawadogo, des dispositions seront prises pour les soulager. «Nous les avons enregistrés et allons voir dès demain (NDLR : le 14 avril 2015), préparer les retours en famille. Cela consistera à trouver le transport pour chaque destination et de l’argent de poche. Le CSBE a rassuré qu’il verra dans quelle mesure leurs biens restés en Guinée Equatoriale pourrait leur parvenir », a souligné Mme Sawadogo.
Gaspard BAYALA
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