Les partisans de l’ex-président burkinabé, Blaise Compaoré, ont exprimé leur mécontentement contre le nouveau code électoral, en désavouant, jusqu’à nouvel ordre, les organes de transition, notamment le Parlement et la Commission nationale de réconciliation et des réformes.
La nouvelle mouture du code électoral, voté massivement le 7 mars par l’Assemblée nationale, interdit aux pro-Compaoré de participer aux prochaines élections présidentielles et législatives.
Dans un communiqué rendu public ce week-end, l’ancienne coalition au pouvoir dirigée par le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) remet en cause «la conduite partisane et insécurisée du processus électoral» et juge «la transition responsable de la crise ouverte et des conséquences qui pourraient en découler».
Qualifiant d’inconstitutionnelle l’exclusion d’une catégorie de personnalités politiques du pays aux prochains scrutins, l’ex-majorité a décidé de suspendre sa participation aux institutions de transition «jusqu’à relecture du texte adopté».
Entre temps, les partis de l’ancienne coalition appellent leurs «militants de l’intérieur et de l’extérieur, les Burkinabés opposés à la politique d’exclusion et d’apartheid politique, à une résistance républicaine démocratique et patriotique». Ils promettent d’user de «tous moyens politiques, diplomatiques, de presse et de droit» pour mener leur combat jusqu’au bout.
L’ex-président burkinabé Blaise Compaoré avait été chassé du pouvoir par des manifestations de rue organisées en octobre dernier, suite à sa tentative de modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat présidentiel.
Le nouveau code électoral exclut la candidature aux prochaines élections, de toutes les personnalités de l’ancien régime qui ont soutenu le projet de modification de la Constitution.