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© aOuaga.com par Alexis Omer
Des membres de la coordination nationale du Balai citoyen a animé une conférence de presse le 10 avril 2015 à Bobo-Dioulasso sur l`exclusion du coordonnateur régional du mouvement des Hauts-Bassins |
Youssoufou Niamba est le nouvel homme fort du mouvement le Balai Citoyen de Bobo-Dioulasso. C’est à lui que revient provisoirement la coordination des activités de cette organisation après l’éviction de Kaba Diafodé Alexandre Diakité. Les premiers responsables ont expliqué, au cours d’une conférence de presse le vendredi 10 avril 2015 à Bobo, les raisons de cette séparation.
La conférence explicative de l’exclusion du coordonnateur régional du Balai citoyen a démarré par une introduction de Piga Souleymane Yaméogo de la coordination nationale. Abordant le vif du sujet, le porte-parole du mouvement, Me Guy Hervé Kam, s’est voulu rassurant sur le bon fonctionnement du Balai Citoyen mais non sans évoquer l’actualité brûlante qui touche l’organisation. A l’en croire, le coordonnateur régional, Diafodé Kaba Alexandre Diakité, a été sanctionné pour non-respect des textes régissant l’organisation. Mais à la question de savoir ce qui est réellement reproché à l’ex-tribun du Balai citoyen de Bobo-Dioulasso, c’est le coordonnateur régional provisoire, l’adjoint d’alors, qui apporte la précision. « On reprochait à Diakité ses prises de décisions unilatérales notamment. Son comportement avait fini de donner aux populations de la ville de Sya une mauvaise image de nos actions », a laissé entendre Issoufou Niamba qui a, par ailleurs, juré de redorer le blason du mouvement auprès des cibals et cibels et mieux et des amoureux du Balai citoyen. Dans l’urgence, ce qui est préoccupant pour la nouvelle équipe, c’est réussir l’organisation de la caravane du Balai citoyen sur l’enrôlement biométrique.
Et comme il fallait s’y attendre, la situation politique nationale marquée par la récente adoption du nouveau code électoral, le mardi 7 avril 2015, s’est invitée aux échanges. Pour les animateurs de la conférence de presse, l’inclusion prônée par la charte de la transition ne signifie pas impunité. C’est pourquoi, ont-ils souligné, le code électoral révisé répond, dans l’esprit et dans la lettre, aux attentes de leur mouvement. Ainsi, pour Me Guy Hervé Kam et ses camarades, les aboiements des partisans de l’ancien président Blaise Compaoré ne sont que des pratiques pour amuser la galerie. Quant au retrait des représentants de l’ex-majorité des travaux du Conseil national de la transition(CNT), les conférenciers estiment que cela serait un bon débarras si c’était leur aspiration.
Le cas du général de gendarmerie, Djibrill Bassolé, a largement été commenté au cours de cette rencontre. «Djibril Yipénè Bassolé, tout comme ses amis de l’ex-majorité, savent très bien que s’ils ne reviennent pas aux affaires, ils auront à répondre des forfaits commis sous leur règne », s’est exprimé le porte-parole du Balai citoyen qui a, par ailleurs, souligné que le dossier Norbert Zongo trouble encore leur sommeil. Aussi, les acteurs de la société civile, ont-ils dit, appellent à la vigilance et à la mobilisation des populations burkinabè pour faire barrage à toute sorte de velléités susceptibles d’impacter la bonne marche de la transition.
Correspondance particulière de Alexis Omer
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