Dans le cadre du point presse du gouvernement, la ministre de la promotion de la femme et du genre, Nestorine Sangaré s’est entretenue le jeudi 7 mars 2013 à Ouagadougou avec les hommes de medias sur les actions prioritaires de son département et la célébration du 8 mars dont le thème est : « Entreprenariat féminin et autonomisation économique des femmes ».
Faire le bilan de la mise en œuvre des recommandations de la célébration du 8 mars 2012 et contribuer à la promotion de l’entreprenariat féminin et de l’autonomisation économique des femmes au Burkina Faso, tels sont entre autres les objectifs de la célébration de l’édition 2013 de la journée internationale de la femme prévue pour se dérouler à Manga, dans le Centre-Sud. La ministre de la promotion de la femme et du genre, Nestorine Sangaré, a indiqué que la célébration du 8 mars dont le thème est : « Entreprenariat féminin et autonomisation économique des femmes », offre une opportunité au Burkina Faso de réitéré son engagement politique à œuvrer pour la prise en compte des spécificités liées au genre. Ceci en vue de la construction d’une société égalitaire, de paix et de réfléchir ensuite sur les grands défis à relever dans le domaine de l’entreprenariat féminin et de l’autonomisation économique des femmes au pays des hommes intègres. Elle a par ailleurs souligné que le Burkina Faso a consentis des efforts pour venir en aide aux femmes à travers la création du fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF), le fonds d’appui au secteur informel (FASI), le programme spécial de création d’emplois en faveur des jeunes et des femmes (PSCE/JF). La ministre a affirmé qu’à l’occasion du 8 mars, 45 femmes entrepreneurs seront décorées. Sur la question des spéculations autour du pagne du 8 mars, Mme Nestorine Sangaré a confié que : « c’est un prestataire privé qui confectionne les pagnes et qui les vend, nous ne donnons que le logo. En outre, le pagne est vendu par le grossiste à 4500FCFA, c’est le prix planché que nous avons convenu avec lui. Avec le prestataire, nous avons négocié pour que le prix soit le plus bas possible afin que le maximum de femmes puisent acheter », dixit Mme Sangaré. Et d’ajouter que si le ministère avait les moyens pour faire le pagne, il l’aurait fait mais son budget ne lui permet pas de confectionner le pagne. Elle a fait savoir que le problème se trouve au niveau des spéculations liées aux commerçants et aux revendeurs. « Notre souhait était que le pagne ne dépasse pas 5000FCFA mais il est difficile de suivre chaque commerçant sur son lieu de commerce pour voir s’il respecte le prix », a-t-elle signalé. Elle pense qu’il y a lieu d’encadrer le prix du pagne pour permettre à un grand nombre de femmes d’y avoir accès.
Et de préciser que son département a distribué près de 20 balles de pagnes aux femmes des associations. Quelle est l’appréciation du ministère de la promotion de la femme et du genre sur la loi sur le quota au terme des élections couplées ? A cette question, Nestorine Sangaré a fait savoir que celle-ci peut être appréciée a deux niveaux : au niveau des élections locales, elle a précisé qu’il y a près de 40% de femmes élues donc « c’est au delà du quota » mais c’est au niveau parlementaire que le problème se pose parce que : « on avait 17 femmes sur 111 (15, 2%) et après le scrutin du 2 décembre, nous nous sommes retrouvés avec 23 femmes sur 127 ». Elle a estimé que cela est lié aux partis politiques qui n’ont pas respecté l’application de loi sur le quota. « On ne peut pas promouvoir les valeurs démocratiques tout en ayant une perception de la démocratie selon l’appartenance sexuelle (…) il faut créer les conditions pour que les hommes et les femmes se présentent aux élections, s’ils le désirent sans aucune barrières… », renchérit Mme Sangaré. Selon elle, le travail de sensibilisation va se poursuivre pour une meilleure prise en compte des femmes sur l’échiquier politique. La ministre de la promotion de la femme et du genre a indiqué que les efforts de son département vont se focaliser en 2013 entre autres sur la création d’une direction de l’entreprenariat féminin, la mise en place du fond national genre qui permettra de faciliter la mobilisation des ressources afin de financer les activités dans le domaine du genre, la poursuite de la mise en œuvre du PSCE qui consiste à transférer des technologies de production et transformation à 3510 groupements féminins sur l’étendue du territoire national. Mme Sangaré a fait cas du programme d’appui à l’autonomisation économique des femmes à travers ses différentes composantes parmi lesquelles : la formation professionnelle, la formation en entreprenariat, l’appui pour l’accès au financement, à la commercialisation et la recherche de débouchés. « Ce programme a été élaboré et nous entendons de le valider et de chercher les financements pour le mettre en œuvre », a affirmé Mme Sangaré.