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Zeph : Pourquoi il a démissionné de l’Assemblée Nationale
Publié le vendredi 8 mars 2013   |  Le Stratege


Zéphirin
© Autre presse par DR
Zéphirin Diabré, président de l’UPC


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En démissionnant de son poste de député au profit de son suppléant, le « Poé-Naba », Justin Compaoré, Zéphirin Diabré, Président de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) donne un signal fort de ses ambitions pour les années à venir.

A travers cette démission, Zéphirin Diabré montre qu’il n’est pas avide du pouvoir. Après avoir réussi à positionner son parti comme deuxième force politique du Burkina Faso, deux ans seulement après sa création, il fait place aux jeunes cadres de son parti pour le débat à l’Assemblée Nationale. Lui, reste en retrait pour les orientations et pour le maintien du cap.

A sa place, certains auraient pu être tentés de faire 02 ou 03 ans avant de claquer la porte de l’Assemblée Nationale question de profiter des lucres du parlement. En rendant le tablier dès la première session ordinaire, le 06 février 2013, Zeph montre bien que la fonction de député n’est pas une fin en soi pour lui. Il a de bien plus grandes ambitions.

Il vise clairement 2015.Hors de l’Assemblée, il pourra mieux se préparer pour affronter la présidentielle. Les élections du 02 décembre 2012 lui ont permis de tester sa popularité et son aura. Les électeurs ont été réceptifs puisqu’il a été élu à Ouagadougou, loin de son fief de Gombousgou, dans le Boulgou.

Maintenant, il faudra travailler à conserver ce capital-confiance et redoubler surtout d’ardeur et d’ingéniosité. Le temps est court. Tout cela doit se faire en moins de 03 ans. Zeph a déjà une bonne base mais en politique, rien n’est jamais définitivement acquis.

Si cette démission peut, un tant soit peu, contribuer à renforcer la crédibilité de Zeph au sein de l’opinion, il faut aussi se garder de croire qu’il a cédé son fauteuil juste pour récompenser son suppléant. Le rapport de forces actuel est loin d’être en faveur de l’opposition à l’AN. Pourtant, les velléités de modification de l’article 37 ne sont pas à exclure.

En s’alliant à l’ADF-RDA, le CDP pourrait le faire par voie parlementaire. A défaut, il dispose toujours de la voix référendaire. Si le CDP arrive à obtenir la majorité qualifiée à l’AN pour la modification de l’article 37, les cris d’orfraie de l’UPC et de tous les autres partis de l’opposition, n’y feront rien. La modification passera comme une lettre à la poste.

Pour Zeph, ce serait comme une espèce d’échec. Dans sa posture de député, il partirait déjà « diminué » pour la présidentielle de 2015 surtout que les populations peuvent facilement être manipulées. En larguant les amarres dès maintenant, Zeph veut éviter le sentiment d’impuissance si une éventuelle modification de l’article 37,par voie parlementaire ou référendaire, devait advenir.

Hors de l’Assemblée Nationale, il devra faire face à de nombreux défis dont l’épineuse question du chef de file de l’opposition et la position de son parti sur les grandes questions d’intérêt national. Il est vrai que l’UPC se réclame de « l’opposition constructive » mais certains silences sont coupables. Cette démission qui n’est certainement pas un « coup de tonnerre dans un ciel serein » peut permettre à Zeph de mieux se repositionner pour les échéances futures.

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