Le Conseil supérieur de la communication(CSC) a organisé une rencontre avec les animateurs des médias, le 17 septembre 2012 à Ouagadougou. Il s’est agi d’échanger sur les dispositions prises par l’instance nationale de régulation, en vue de garantir une meilleure couverture des élections législatives et municipales couplées qui se profilent.
Les médias ont un rôle central à jouer dans le succès des élections législatives et municipales couplées à venir. C’est la conviction du Conseil supérieur de la communication(CSC) qui a invité les ouvriers de la plume et du micro, le 17 septembre 2012 à Ouagadougou. La présidente de l’instance nationale de régulation, Béatrice Damiba, a indiqué qu’il était nécessaire d’échanger avec eux sur les dispositions prises, en vue d’assurer une couverture médiatique sans reproches. Le CSC, dit-elle, s’attelle à mettre en œuvre la feuille de route qu’elle a adoptée en février dernier. Ainsi, elle a parlé de l’adoption de la typologie des émissions parrainées par le CSC. A l’en croire, quatre émissions ont été arrêtées. Il s’agit entre autres, des émissions radio et télé « Cinq minutes pour convaincre », « Message de campagne » et « Programmes croisés », un plateau devant regrouper quatre ou cinq partis politiques en lice pour un débat. De même, un programme intitulé « Les pages de la campagne » a été réalisé pour le quotidien d’Etat, Sidwaya. Il va s’agir de publier une demi-page de message, une ou deux fois, au profit de chaque parti politique, durant la campagne électorale. Ce faisant, elle a rassuré les patrons des médias qu’ils vont conserver une marge de manœuvre, en initiant des reportages en fonction de leurs programmes. Et le directeur de la Télévision nationale du Burkina, Pascal Thiombiano, de dire que les médias publics devraient saisir l’opportunité, tout en restant professionnels. Le directeur général de la Radiotélévision du Burkina Faso(RTB), Yacouba Traoré, lui, a suggéré que le tirage au sort des débats soit organisé afin de dresser la majorité au pouvoir et l’opposition faute de quoi les débats entre le parti au pouvoir et les partis de la mouvance risquent de ne pas intéresser suffisamment le public. Dans la foulée, il a souhaité que les émissions-débats soient animées, en collaboration avec les journalistes des chaînes en citant en exemple, Canal 3 et BF1. Selon lui, cela pourrait contribuer à donner de la crédibilité aux débats. Béatrice Damiba a fait comprendre que des équipes de son institution vont rencontrer les responsables des médias, afin de réfléchir à l’organisation des émissions dans les tout prochains jours. Après quoi, la présidente de l’instance nationale de régulation a annoncé que le CSC va lancer un avis de sélection des médias désireux de s’impliquer dans la couverture médiatique des élections de décembre 2012. Elle a souligné qu’une des conditions de la presse privée, c’est le dépôt dans le délai imparti, du bilan de l’appui financier, au titre de la couverture médiatique de la campagne présidentielle de 2010. En plus de cela, elle a parlé de l’élaboration et de la diffusion d’un guide « Médias et élections » à l’intention des journalistes, en indiquant qu’ils vont également bénéficier d’un séminaire national.
Une recommandation de bonne conduite
Puis, elle a évoqué la question de la création de cadres de concertation avec les partenaires institutionnels impliqués dans l’organisation des élections, en vue d’harmoniser les actions.
Ce sont le Ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS), le Ministère de la communication (MC), la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le Conseil constitutionnel et le Conseil d’Etat. En sus, elle a dit qu’il est prévu une réunion nationale entre les médias et les partis politiques, avant de déclarer qu’une recommandation relative à la bonne conduite de tous les acteurs impliqués dans la campagne électorale va être adoptée. Elle a justifié le choix de la recommandation, en remplacement du pacte de bonne conduite, par le fait qu’il y a plus de partis et de candidats engagés dans ce scrutin. Elle a ironisé que les signatures des candidats occuperaient plus de places que les pages rédactionnelles dudit document. La présidente du CSC a espéré que l’ensemble des initiatives développées va contribuer à assurer le pluralisme et l’équilibre de l’information dans les médias publics et privés. Elle a révélé que l’Etat a prévu une aide de 75 millions de francs CFA à la presse privée contre 150 millions aux médias d’Etat. Elle a fait savoir qu’à la différence des organes privés, les médias publics ont l’obligation d’envoyer des équipes de reportage sur l’ensemble du pays pour couvrir la campagne électorale. Par ailleurs, elle a signalé que des dispositions ont été prises pour impliquer les médias confessionnels et la presse en ligne dans la couverture médiatique des élections à venir.
Adama BAYALA
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Stéphanie Ghislaine Ouédraogo