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Sidwaya N° 7371 du 7/3/2013

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Conflits entre éleveurs et agriculteurs dans le centre-nord : 428 cas enregistrés entre 2008 et 2012
Publié le jeudi 7 mars 2013   |  Sidwaya


Mardi
© Sidwaya par DR
Mardi 26 février 2013. Kaya. Le Ministère des ressources animales et halieutiques a organisé un atelier régional sur les conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles


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Le Ministère des ressources animales et halieutiques a organisé un atelier régional sur les conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles, le mardi 26 février 2013 à Kaya. Il s’est agi pour le ministère d’informer et d’échanger avec les acteurs du monde rural de la région du Centre-Nord sur les mécanismes de prévention et de gestion de ces conflits. C’est le ministre des Ressources animales et halieutiques qui a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier en présence des parrains, des autorités locales et des acteurs du monde rural.

La cohabitation entre agriculteurs et éleveurs est souvent mise en mal dans notre pays, en témoignent les nombreux conflits entre ces deux acteurs du monde rural. Selon Tinga Jérémie Ouédraogo, ministre des Ressources animales et halieutiques, notre pays enregistre environ 700 conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles entre agriculteurs et éleveurs par an. « Ces conflits entre agriculteurs et éleveurs, agriculteurs et agriculteurs, éleveurs et éleveurs, propriétaires terriens et miniers, etc., autour de l’accès au foncier ou à l’exploitation des ressources naturelles sont donc de plus en plus nombreux et violents », a précisé le ministre Ouédraogo. Comment prévenir, gérer et réduire considérablement ces conflits ? Pour répondre à cette question, le Ministère des ressources animales et halieutiques a initié des ateliers régionaux d’information et d’échange dans les 13 régions. Kaya, chef-lieu de la région du Centre-Nord a tenu son atelier régional, le mardi 26 février 2013. Dans son mot de bienvenue, Mahama Belemviré, maire de la commune de Kaya s’est réjoui du choix porté sur sa ville pour abriter cet atelier régional d’information et d’échange sur les conflits ayant trait à l’exploitation des ressources naturelles. Selon le maire, de nombreux acteurs du monde rural de sa commune vivent ces conflits.
Le représentant du Dima de Boussouma, parrain de l’atelier, a pour sa part relevé que les conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles sont légion dans le Centre-Nord. Selon le Naaba Koom du Sanmatenga, entre 2008 et 2012, 428 cas de conflits relatifs à l’accès aux ressources naturelles ont été enregistrés dans la région avec fort heureusement aucune perte en vie humaine. « Cet atelier offre aux acteurs du monde rural une opportunité d’échanger sur les mécanismes de prévention et de gestion des conflits », s’est-il réjoui.
Mariam Diallo/Zoromé, gouverneure de la région du Centre-Nord a pour sa part indiqué que des conflits à des degrés divers existent dans toutes les 28 communes de la région. Pour elle, cet atelier vient à point nommé.
Quant à la comarraine, Koumba Boly/Barry, ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, elle a indiqué que la gestion des conflits relatifs à l’exploitation des ressources naturelles est une problématique importante pour l’ensemble des populations de notre pays et particulièrement celles de la région du Centre-Nord. Présidant la cérémonie, le ministre des Ressources animales et halieutiques, Jérémie Tinga Ouédraogo, a souligné que les ateliers régionaux visent trois objectifs. Il s’agit d’échanger autour de l’ampleur des conflits, d’informer les acteurs du monde rural de l’existence des textes réglementaires et recueillir des propositions et recommandations afin de trouver des solutions concrètes liées à ces conflits. Pour ce faire, il a invité les participants à mener des « échanges directs et francs dans un respect mutuel, sans passion car dit-il, la question de la gestion partagée des ressources naturelles est une question très sensible ». L’atelier de Kaya a été mis à profit par le Fonds de développement de l’élevage (FODEL) pour remettre des chèques allant de un à quatre millions de francs CFA à un éleveur et à trois groupements évoluant dans le domaine de l’élevage.

Timothée SOME

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