« Cette visite à Zawara m’a beaucoup ému. A la limite, j’ai été choqué de voir l’état dans lequel se trouve cette commune totalement coupée du reste du pays. Nous avons visité les services et j’ai eu l’impression que c’est une commune qui est abandonnée. Bien sûr que la communalisation intégrale est un défi énorme, qui demande l’engagement des populations, mais aussi un engagement fort de l’Etat. Et ce que nous avons vu ne peut vraiment pas s’appeler une commune. Pour la question de l’accès à Zawara, c’est un vieux problème. J’ai tenu à vivre les conditions dans lesquelles les populations se déplacent. C’est pour cela, nous avons dû faire appel à un zodiac ( une pirogue) des sapeurs-pompiers, pour pouvoir traverser la rivière et atteindre Zawara. Mais c’est une situation qui dure depuis quelques années et nous souhaitons sincèrement qu’elle puisse changer. Car la vision du chef de l’Etat, c’est un développement harmonieux du Burkina Faso. Et je pense qu’un effort doit être fait. Parce que Zawara n’est pas la seule commune qui se trouve dans ces conditions.
Nous souhaitons que cela change définitivement et nous allons nous pencher sérieusement, pour voir comment accompagner la communalisation pour qu’il y ait un minimum d’infrastructures et de routes, dans les chefs-lieux des communes rurales. J’ai dit à la population que je ne pouvais pas prendre, séance tenante, des engagements. Nous allons examiner les doléances. Mais, je peux considérer que la construction d’un ouvrage sur cette rivière est devenue prioritaire, et le ministre en charge des Infrastructures qui a bien voulu m’accompagner en a pris note. Nous ferons le maximum pour que cet ouvrage soit réalisé pour le désenclavement de la zone ».