Depuis les premières heures du lundi 5 mars, les populations de Ouagadougou, en cette période de canicule vivaient un calvaire du aux délestages. En effet, ces délestages ont été causés par la rupture d’une pièce maitresse dans le dispositif de transport du courant électrique appelé, manchon qui a , à son tour a provoqué l’endommagement de trois consoles ; ces bras qui supportent les conducteurs et qui évacuent l’énergie et à partir des quels transitent environs 50 mégawatts vers la capitale. Cette panne est survenue dans le village de Soukourlaye, une localité située à une dizaine de kilomètres au sud de la ville de Houndé. Depuis les choses commencent à rentrer dans l’ordre depuis hier midi avec la restauration de l’ouvrage par les agents de la Sonabel dépêchés sur les lieux.
Plusieurs équipes techniques, de la Sonabel ont travaillé d’arrache pied toute la nuit du lundi 5 février pour fournir le précieux jus aux Ouagalais. Ce fut un travail titanesque pour les unités techniques dépêchées par la Société nationale d’électricité (Sonabel) à Soukourlaye. Elles sont venues principalement des villes de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso, de Banfora et Tenkodogo et étaient soutenues à l’occasion par une dizaine de temporaires.
Une véritable course contre la montre qui a d’abord commencé par le repérage de la panne dès les premières heures puis a un balisement et une sécurisation de la zone qui est difficile d’accès. Dans la perspective de l’intervention il fallait faire venir une forte logistique et déployé du matériel assez lourd mais indispensable.
La panne qui est survenue sur cette ligne haute tension a été causée par la rupture d’un manchon. Son origine n’est pas encore clairement établie et serait très probablement due a une agression extérieure (intempéries) a déclaré Mamadou Coulibaly chef de la division ligne de Ouagadougou qui dirige les travaux sur place. Le manchon quant à lui est une pièce qui permet de joindre les conducteurs bout à bout.
Ils permettent la protection et l'isolation d'un conducteur électrique et de son connecteur tout en étant un moyen supplémentaire d'assurer la connexion des deux éléments. La rupture de cette pièce maitresse a entrainé l’endommagement des consoles qui sont des bras qui supportent les conducteurs qui servent à évacuer l’énergie. Trois consoles étaient hors d’usage.
Cette situation a entrainé une série de pannes qui a occasionné des dysfonctionnements des pylônes numéro 190, 191 et 192. Conséquence Ouagadougou, la mégalopole, le plus grand centre de consommation fut privé d’environs une cinquantaine de mégawatt ce qui a inéluctablement entrainé des délestages dans les différents quartiers de la capitale.
Le travail a commencé par le déploiement de la logistique et du matériel par poste. Chaque pylône haut d’environ 35 mètres et distants l’un de l’autre de 500 mètres représentait en effet, un poste de travail.
Techniquement, il a consisté à remplacer toutes les consoles endommagées par des consoles neuves. Puis à joindre le câble qui a cédé après la rupture des consoles, et de faire monter le conducteur avant de remettre la ligne sous tension pour desservir les consommateurs privés de courant dans les meilleurs délais, selon le maitre d’œuvre , Mamadou Coulibaly chef de la division ligne de Ouagadougou.
Toute la nuit ils ont travaillé d’arrache pied et avec beaucoup de maestria pour rendre la ligne opérationnelle. C’est chose faite depuis la mi- journée d’hier puisque les techniciens de la Sonabel ont pu intervenir efficacement sur les différents pylônes et la ligne a été remise sous tension hier mardi 5 février à 12 heures.
