Au lendemain de la sortie médiatique de la Ligue des consommateurs (LDC) sur les prix du parking à Ouagadougou, le maire de la ville était face à la presse pour donner sa version des faits. Face aux hommes de médias hier mardi 5 mars 2013, Simon Compaoré a été catégorique : «Ce sont les anciens prix qui ont cours».
Point de presse express pour évacuer sujet brulant ? Pas de doute. C’est au pas de course que l’une des dernières rencontres du maire de la ville avec la presse s’est tenue. 30 minutes maximum pour une question brûlante : l’augmentation des prix du parking à Ouagadougou.
Mises devant le fait accompli, foi de Simon Compaoré, les autorités communales ont cependant gardé leur calme, car convaincues que «dans une ville civilisée, les choses doivent se faire de façon civilisée». Elles ont alors entamé une série de concertations avec les gérants de parkings afin de comprendre leurs motivation et réorganiser la filière.
Ces rencontres ont abouti à l’élaboration d’un nouveau cahier des charges qui attend de rentrer en vigueur. Sur donc les prix, la mairie, qui n’est pas habileté, a demandé aux différents acteurs de se référer à la personne morale compétente : le ministère de l’Industrie, du Commerce, et de l’Artisanat.
«Jusqu’à la décision du ministre du Commerce, ce sont les anciens prix qui ont cours», a martelé Simon Compaoré. Quels moyens de coercition pour ceux qui refuseront d’obtempérer ? «Je ne pense pas qu’ils vont faire le contraire de ce qu’on demande. Mais la police municipale est là pour veiller au grain», répond le maire, avant de prôner l’obtempération en ces termes : «Nous n’avons pas dit que vos prétentions ne sont pas légitimes, mais il faut un minimum de concertation».
Invités par le maire en tant qu’observateurs, les gérants de parkings n’ont pas eu droit à la parole à la conférence de presse. Ces derniers ont donc «observé» les échanges entre Simon Compaoré et les journalistes. Ils ont promis de rebondir après une concertation entre eux dans l’après-midi.