Ouagadougou (Burkina) - Le Burkina Faso a été jugé Pays conforme à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), a appris APA mardi auprès du ministère en charge des mines.
Cette décision du Conseil d'administration international de l'ITIE, basé à Oslo(Norvège) signifie que le pays a mis en place « un processus robuste de divulgation et de rapprochement annuels de tous les revenus du gouvernement issus du secteur minier. Ces chiffres sont accessibles au public, qui a ainsi la possibilité de voir ce qu'obtiennent les autorités en retour de l'exploitation des ressources naturelles », explique l'ITIE.
Le conseil d'administration de l'ITIE avait pris la décision d'accorder au Burkina Faso une exemption d'entreprendre une seconde validation au regard de la longueur du processus et des efforts du pays.
La candidature du Burkina Faso à la conformité dans le processus de l'Initiative battait de l'aile, selon une source informée.
La validation entamée en novembre 2010 n'ayant pas pu être achevée dans les délais, l'ITIE, avait, sur requête du gouvernement, prolongé l'échéance jusqu'en fin 2012, puis en avril 2013.
Pour garder cette conformité, le Burkina-Faso devra continuer à publier ses revenus extractifs de manière exhaustive, en réconciliant les chiffres des entreprises avec ceux du gouvernement, sous le regard de la société civile.
L'admission à l'ITIE est un critère pour maintenir la confiance des investisseurs et attirer de nouveaux dans le secteur minier.
Depuis 2009, l'or est devenu le premier produit d'exportation du Burkina, devant le coton.
On dénombre à ce jour, environ 900 titres miniers valides.
Les autorités burkinabé se sont par ailleurs engagées à élaborer un nouveau code minier au cours de l'année 2013.
En Afrique, dix pays sont désormais conformes à l'ITIE (Liberia, Mali, Niger, Zambie, Ghana, Nigeria, Tanzanie, Mozambique, Burkina-Faso, Congo-Brazzaville), alors que cinq sont candidats et trois ont été suspendus. Le Gabon a été quant à lui radié de la liste.