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Le FESPACO consacre le renouveau du cinéma sénégalais (SYNTHESE)
Publié le mardi 5 mars 2013   |  Xinhua


Cérémonie
© aOuaga.com par AO
Cérémonie de remise de Prix spéciaux du FESPACO
Lundi 4 mars 2013.Ouagadougou


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DAKAR - Le cinéma sénégalais a démontré son nouveau dynamisme en remportant samedi plusieurs prix dont l'Étalon d'Or de Yenenga, la plus haute récompense du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).

Ce prix est revenu au réalisateur sénégalais Alain Gomis pour son long métrage "Tey (Aujourd'hui)" tandis que son compatriote Moussa Touré, s'adjuge l'Etalon de Bronze pour le film "La Pirogue".

Le triomphe du Sénégal a Ouagadougoub est complété par des prix spéciaux remportés dans la section documentaire par Ousmane William Mbaye, Moly Kane et Khardiata Pouye.

Ces distinctions marquent le retour en force du septième art sénégalais sur le continent après des années de traversée de désert, alors que le pays était l'un des pionniers sur le continent en matière de cinéma.

Les cinéastes sénégalais comme Sembène Ousmane, Paulin Soumanou Vieyra, Jacques Mélo Kane, Mamadou Sarr, Yves Diagne entre autres ont été à l'origine des premiers films documentaires et de fiction d'Afrique noire Sembène Ousmane sera sacré avec son "La noire de", Tanit d'Or à la première édition des Journées cinématographiques de Carthage, en 1966.

Cette oeuvre sera le premier film d'Afrique noire à être présenté au Festival de Cannes (France) dans la section "Semaine de la critique".

Le rôle de pionnier du septième art sénégalais sera confirme en 1976 avec Safi Faye qui devient la première femme noire d'Afrique à réaliser un long métrage, "Lettre paysanne".

Les cinéastes sénégalais vont s'illustrer ainsi dans les années 1970 sur le continent grâce à l'aide des autorités surtout du premier président sénégalais Léopold Sédar Senghor, un poète.

Le départ du président Senghor au début des années 1980 va beaucoup affecter le cinéma sénégalais qui va entrer en crise avec l'absence ou la diminution drastique des financements de la production et surtout la disparition de la plupart des espaces de diffusion de film. Avec le désengagement de l'Etat prôné par les institutions financières internationales, les salles de cinéma sont vendues à des privés qui s'empressent d'en faire des centres commerciaux ou des lieux de prière et les films se raréfient.

Quelques un des cinéastes sénégalais comme Ousmane Sembène, Djibril Diop Mambetty, Mansour Wade, Moussa Sène Absa vont continuer le travail malgré des difficultés.

D'autres jeunes formés en France et au Sénégal vont prendre la relève. Ils s'illustreront dans des festivals sur le continent et en Europe, mais leurs films ne seront vus au Sénégal que par quelques privilégiés.

La 23ème édition du FESPACO marque un retour en force des cinéastes sénégalais dont deux inscrivent leurs noms dans le palmarès des Etalons de Yenenga - une première pour le Sénégal en plus de 40 ans de participation.

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