Depuis le verdict du scrutin municipal complémentaire du 17 février 2013, la scène politique bruisse de rumeurs sur les prétendants au poste de maire dans les différentes communes et arrondissements des grandes villes notamment Ouagadougou. Pour assouvir leurs ambitions, les candidats ne se font pas de cadeaux. Rien ne semble arrêter certains qui usent aujourd’hui de tout pour parvenir à leurs fins. Mais tout compte fait, la balle est maintenant dans le camp des conseillers municipaux qui doivent faire les choix les meilleurs pour le bien des populations.
Le Burkina Faso est un des rares pays où les médias, notamment la presse écrite n’hésitent pas à permettre au citoyen quelle que soit sa condition, de s’exprimer. Des états d’âmes, aux opinions les plus élaborées, chaque parution apporte son lot de déclarations, de réflexions, de dénonciations et de constats d’évangile.
L’actualité ces derniers jours, on s’en doute c’est le FESPACO et bien sûr l’élection des maires qui doit se tenir dans quelques jours après la proclamation des résultats définitifs de l’élection municipale complémentaire qui sera donnée par le Conseil d’Etat.
Une proclamation qui ressemblera à la précédente, elle suscitera encore des plaintes. Si des partis se réjouissent d’avoir obtenu après cette élection complémentaire des sièges en plus, d’autres par contre sont mécontents que cette élection complémentaire leur ait retiré des sièges.
A Ouagadougou, le suspense est total. Les populations attendent avec impatience ce moment difficile, qui est l’élection des maires. Qui succédera à lui-même ? Qui ne sera pas réélu ? Quels sont les noms des futurs locataires des nouveaux arrondissements ?
Qui succédera à Simon Compaoré ? Ce sont là quelques préoccupations des citoyens de la capitale. A propos des personnalités qui auront la charge de diriger les arrondissements de Ouagadougou, des noms circulent. Dans l’arrondissement 4, deux candidats émergent.
Il s’agit de Zakaria Sawadogo, le maire sortant et son traditionnel adversaire Anatole Bonkoungou. Dans le 10e arrondissement, Basile Kaboré et Salif Tiemtoré « l’ex-député » sont des candidats probables. Au 9e arrondissement Yakouba Jacob Barry et Albert Bamogo font des démonstrations de moyens dans le but de conquérir la mairie.
Mais selon certains citoyens de l’arrondissement ni l’un ni l’autre ne font l’unanimité au sein des populations de l’arrondissement. Constant Ouédraogo directeur de campagne du CDP dans l’arrondissement, pour certains est l’homme qu’il faut pour diriger l’arrondissement 9. Dans l’arrondissement 07 c’est Joanny Ouédraogo qui semble être bien parti pour diriger la mairie.
Dans l’arrondissement n°3, Pascal Ouédraogo l’ex-maire de l’arrondissement de Sig-Nonghin, a des chances de diriger cet arrondissement.
Dans l’arrondissement 5 il est difficile pour le moment de trouver les noms des futurs prétendants tant ils sont nombreux. Henri Sandaogo Kaboré ex-maire de l’arrondissement de Bogodogo aura la tâche difficile s’il veut rester à la tête de l’arrondissement 5.
Dans le 1er arrondissement, Yago Aboubacar semble bien parti pour diriger le Conseil municipal. Au 2e arrondissement, un nom circule, celui de Kaboré Mathias. Dans l’arrondissement n°11 Ousmane Ouédraogo peut prendre la direction du Conseil si les choses se confirment.
Qui sera le maire de Ouagadougou ?
Plusieurs noms circulent, mais deux noms retiennent l’attention des Ouagalais. Il s’agit de celui de Jean Christophe Ilboudo, premier adjoint au maire depuis quelques années. Certains prétendent que son heure est arrivée après Simon Compaoré.
Interrogé sur la question, l’homme déclare, « Je ne cours pas derrière la mairie mais si mon parti trouve que je suis l’homme qu’il faut, alors je ne refuserai pas ». Le deuxième nom, c’est celui de Marin Casimir Ilboudo, maire de Baskuy. Journaliste de profession, beaucoup de gens voit en lui un homme honnête et rigoureux.
On remarque, en effet, que beaucoup de militants CDP pour se faire élire, ont quitté le navire débordant de postulants du parti d’Assimi Kouanda pour avoir un strapontin ailleurs.
En acceptant d’accueillir ces politiciens migrateurs, ces partis ne prenaient-ils pas le risque de les voir renier leur engagement ? Ne dit-on pas que qui a trahi, trahira ? Ce sont les mêmes personnes qui ont nourri et favorisé le nomadisme politique sans sourciller.
Ils conseillent à bras ouvert des « individus » en disgrâce dans leur formation d’origine ou qui, n’ayant pas obtenu ce qu’ils cherchaient, accusent celle-ci de tous les griefs afin de prendre la poudre d’escampette. Alors que personne ne s’étonne que de tels messieurs ne monnayent leurs voix dans la mise en place des bureaux des conseils communaux !
Etre maire, c’est après tout être disposé à répondre aux attentes des populations, c’est incarner l’idéal de gestion du bien public avec le sens le plus élevé de la responsabilité. C’est, en un mot, s’investir pour ses administrés. On attend de voir !
