Débuté le 13 septembre 2012 à Ouagadougou, le troisième forum national des femmes du Burkina a clos ses travaux, le 15 septembre 2012 par un dialogue direct et franc entre le Président du Faso, Blaise Compaoré, et les 2000 femmes, venues des treize régions du Burkina.
Placé sous le thème «Prise en compte des femmes dans la mise en œuvre de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD», les femmes du Burkina ont échangé longuement avec le chef de l’Etat et les membres du gouvernement sur leurs propres préoccupations.
S’adressant aux femmes Blaise Compaoré a indiqué que c’est toujours avec un réel plaisir qu’il vient à ce traditionnel rendez-vous, «pour poursuivre avec les filles et les femmes de notre pays, les réflexions et les échanges que nous avons engagés depuis bientôt quatre années. Aujourd’hui, comme hier, l’ambition est de partager notre enthousiasme, nos vues et notre engagement, dans le sens de bâtir une société burkinabè de progrès, de bien-être, ouvrant des pistes pour l’épanouissement des femmes, à travers leur autonomisation économique et juridique, leur pleine participation à la conduite des politiques et stratégies de développement.»
Les 2000 représentantes des femmes du Burkina, sans détour, ont présenté région par région, leurs préoccupations majeures au Président du Faso. Dans l’ensemble, les femmes demandent l’accès aux microcrédits, la prise en charge de la santé de la mère et de l’enfant, la scolarisation accrue des enfants en situation de post-primaire, etc.
Par la voix du ministre de la Promotion de la Femme, Mme Nestorine SANGARE, les femmes du Burkina recommandent la mise en place d’un fonds national Genre, l’application des textes régissant la gestion foncière, l’application effective de l’opération 100000 charrues, la mise en place d’un fonds d’appui à l’entrepreneuriat féminin, doté de 25 milliards de nos francs d’ici à 2014…
En outre, elles n’ont pas manqué de souligner leur volonté d’avoir des actes de naissance pour toutes les femmes et filles qui en sont dépourvues. De même, elles ont demandé aux autorités de faire des propositions adéquates pour permettre l’application effective et le suivi de la loi sur le quota aux élections locales et législatives. Les femmes du Burkina sollicitent également un désenclavement de toutes les provinces et communes du Burkina par la construction des routes de pistes rurales ainsi que l’appui à la formation professionnelle et la création de 200000 emplois pour les femmes et filles en milieu rural et urbain d’ici à 2015.
Le Président du Faso, le Premier ministre et les membres du gouvernement ont saisi l’occasion pour donner des réponses aux préoccupations des femmes. Ainsi, Blaise COMPAORE est revenu sur des actions fortes du Burkina qui ont valorisé la femme. «Dans le domaine de la santé, les actions structurelles entreprises, s’illustrent, entre autres, par la Feuille de route pour la santé de la reproduction, le Programme national sur la transmission mère enfant du VIH SIDA en cours dans tous les districts sanitaires du Burkina Faso. L’expansion du programme des plateformes multifonctionnelles ainsi que l’équipement de plusieurs milliers de groupements féminins en matériels de technologie appropriée, dans le cadre du programme spécial de création d’emplois pour les jeunes et les femmes, procèdent de la volonté du Gouvernement d’accélérer l’autonomisation économique des femmes. Enfin, s’agissant de la participation des femmes à la vie politique, la loi a consacré d’une part, le principe d’instauration des quotas genre pour les postes électifs, et d’autre part, l’amélioration de l’accès des femmes aux instances décisionnelles», a souligné le Chef de l’Etat.
Rendez-vous a été pris pour la prochaine édition en 2014.
La Direction de la Communication de la Présidence du Faso.
