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Cinéma africain: clap de fin au Fespaco, jour du palmarès
Publié le samedi 2 mars 2013   |  AFP


Fespaco
© aOuaga.com par DR
Fespaco 2013 : Le Premier Ministre Luc Adolf Tiao visite les stands
Mardi 26 février 2013. Ouagadougou. Le Premier Ministre Luc Adolf Tiao visite les expositions au siège du Fespaco


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OUAGADOUGOU - Après une semaine de films et de fête, le Fespaco, grand festival du cinéma africain de Ouagadougou, s’achève samedi par la remise des prix, dont le prestigieux Etalon d’or de Yennenga, qui récompense le meilleur long métrage.

Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision (Fespaco), qui a accueilli pour sa 23e édition plus d’un millier de cinéastes, comédiens et producteurs, se conclut là où il a commencé le 23 février: au grand stade de la capitale burkinabè, dans une ambiance festive.

A l’ouverture de la cérémonie devant des milliers de spectateurs, la présidente du grand jury, la Française Euzhan Palcy, a loué "la diversité et la qualité du cinéma africain et de la diaspora".

La réalisatrice martiniquaise de "Rue Case-nègres" a aussi félicité le festival pour avoir mis les femmes "au centre" et "à l’honneur" en leur confiant cette année la présidence de tous les jurys, une grande première.

Les stars ivoiriennes du groupe Magic System devaient ensuite enflammer le public, de même que le spectacle conçu par le célèbre danseur et chorégraphe burkinabè Seydou Boro, en forme d’hymne à l’Afrique.

Suivra l’annonce très attendue du palmarès. Il départagera les 101 films en
compétition dans cinq catégories.
Le jury des longs métrages emmené par Euzhan Palcy décernera le trophée le plus convoité, l’Etalon d’or de Yennenga, à l’un des 20 films en lice.

Ou plutôt seize, quatre films ayant été déclarés hors course pour non-respect du règlement. Ils étaient tournés en numérique et n’ont pas été "kinescopés" (transférés sur pellicule), ce qui a relancé le vif débat sur le numérique dans un festival qui pour l’instant n’admet que le 35 mm dans la catégorie reine.

Sur la qualité de la cuvée 2013, les avis divergent. Si de très beaux films ont été projetés, d’autres semblaient des survivances du cinéma "calebasse" des années 1960-1970, brocardé pour avoir véhiculé une image passéiste et misérabiliste de l’Afrique.

"festival de quartier"?

"C’est dommage que le Fespaco continue de sélectionner des films qui ne devraient même pas être vus dans un festival de quartier", peste un réalisateur qui préfère garder l’anonymat, interrogé par l’AFP.

En revanche, pour l’un des doyens du Fespaco, le Malien Souleymane Cissé,
seul cinéaste à avoir décroché deux fois la récompense suprême, "on a eu des
films de très belle facture sur le plan artistique, technique".

"C’est une chance de ne pas être du jury de ce festival: il y a au moins
une dizaine de films qui peuvent prétendre au prix", assure Narjes Torchani,
président de la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC),
qui a remis vendredi le Prix RFI (Radio France Internationale) de la critique
au long métrage "One man’s show" de Newton Aduaka (Nigeria).

Couronné en 2007 au Fespaco, Aduaka, qui vit en France, raconte l’histoire d’un acteur (le Camerounais Emil Abossolo Mbo), qui se découvre atteint d’un cancer et fait le bilan de son existence au milieu des trois femmes de sa vie.

Lui aussi déjà sacré à Ouagadougou (en 2001), Nabil Ayouch (Maroc) espère
également décrocher un second Etalon d’or et succéder à son compatriote
Mohamed Mouftakir, lauréat en 2011 avec "Pégase".

Avec "Les chevaux de Dieu", Ayouch a présenté l’un des films les plus
marquants du festival. Il évoque la vie dans un bidonville de Casablanca, où
des adolescents sont recrutés par des islamistes qui les endoctrinent avant de
les envoyer mourir en "martyrs".

Le film fait directement écho aux attentats sanglants de 2003 à Casablanca,
mais a une résonance particulière au moment où les forces armées
franco-africaines combattent au Mali voisin des jihadistes liés à Al-Qaïda.

roh-tmo/aub

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