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Le Pays N° 5307 du 28/2/2013

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Financement du cinema africain : les cinéastes interpellent, les politiques s’engagent
Publié le vendredi 1 mars 2013   |  Le Pays


Fespaco
© aOuaga.com par AO
Fespaco : Projection du film de competition "Les enfants de Troumaron" de Harrikrisna Anenden
Jeudi 28 fevrier 2013. Ouagadougou.


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Ouvert le 26 février 2013, le colloque international sur le thème « Cinéma africain et politiques publiques en Afrique » a pris fin ce 27 février à Ouagadougou. La cérémonie de clôture a été présidée par le ministre de l’Economie numérique, de la communication et de la poste du Gabon, Blaise Louembé, en présence de son homologue malien, Bruno Maïga.

La déclaration rédigée par les participants au colloque sur le thème du FESPACO est dite de Ouagadougou. La lecture de la déclaration a été le principal axe de la cérémonie de clôture. Cette lecture a été faite par Etienne Minoungou de la commission thème. Cette déclaration contient des appels lancés par les cinéastes à l’endroit des politiques et plus précisément des chefs d’Etat. Les cinéastes africains ont appelé les chefs d’Etat africains « à passer de la volonté politique à la décision politique à travers la mise en place d’un fonds d’avance sur recette au niveau de chaque Etat pour accroître la co-production, et de mettre en place des instruments juridiques » pour mieux protéger les productions. Pour appuyer leurs propositions, les cinéastes ont souhaité une systématisation des co-productions entre les chaînes de télévision. Sur le plan africain, l’Union africaine (UA) a été interpellée à agir dans le domaine de la culture en général et du cinéma en particulier de sorte que l’aide internationale vienne en complémentarité et non en substitut. Pour porter de telles propositions, les participants ont sollicité l’implication personnelle du chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré, et que ce dernier soit leur porte-parole auprès de ses pairs. Auparavant, ils ont réaffirmé que le FESPACO est le seul lieu de rencontre et de célébration du cinéma africain par les professionnels et de ce fait, il devra bénéficier du soutien des Etats africains et de l’Union africaine. Le ministre de l’Economie numérique, de la communication et de la poste, Blaise Louembé, qui a présidé la cérémonie a, au nom et avec l’accord de ses pairs, pris l’engagement de soutenir le cinéma. Si ce soutien est garanti, les politiques, par la voix du ministre Blaise Louembé, ont appelé les cinéastes à jouer également leur partition. « Il ne s’agira pas de produire mais il faut aussi mettre en place des actions permettant un minimum de rentabilité afin que le cinéma sur le long terme puisse s’autofinancer », a confié le ministre Blaise Louembé. Des exemples de réussite, comme le Maroc et le Gabon, existent sur le continent. Cela nécessite une meilleure organisation des acteurs, a expliqué le ministre gabonais qui a, du reste, rassuré que la déclaration sera transmise à l’Union africaine.

Nour-Eddine Saïl, directeur du Centre cinématographique marocain, a dit toute sa foi en cet engagement des chefs des politiques. Pour lui, aller vers un financement du cinéma par les politiques est devenu presqu’une obligation pour ces derniers. « Nos responsables politiques ont pris conscience d’une chose essentielle », a-t-il confié, mais il faut aller plus loin en permettant au cinéma des différents pays d’exister. Il trouve d’ailleurs que c’est la première fois qu’il y a une décision qui sera portée à la connaissance de tous les chefs d’Etat d’Afrique, toute chose que Nour-Eddine Saïl a saluée à sa juste valeur.

Aimé NABALOUM

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