« Le management dans les écoles primaires. Quelle contribution de l’enseignant / enseignante pour la réussite scolaire et professionnelle ? »Tel est le thème autour duquel les enseignants des Circonscriptions d’éducation de base (CEB) de Saponé I et II dans la province du Bazèga se sont planchés les 21, 22 et 23 février 2013 dans la salle de réunions de la Fondation pour le développement communautaire (FDC) et du lycée Privé Vive le Paysan.
Pour Hassimi Djieni, Inspecteur Chef de la circonscription d’éducation de base (CCEB) de Saponé I, l’école, bien conçue et bien organisée est un moteur de développement. Cette organisation passe nécessairement par la gestion saine et conséquente des ressources d’où le présent thème. Denis Doamba, premier adjoint, représentant le maire a embouché la même trompette avant de déclarer la conférence pédagogique 2012-2013 ouverte.
Un sketch sur l’allaitement maternel présenté par les élèves de la troupe de Sada Sanfo a donné de l’entrain aux conférenciers pour le début des travaux.
Deux sous-modules ont été développés à savoir : le management dans les écoles et la motivation scolaire. Traitant du premier sous-module, le CCEB a défini le management comme étant la bonne gestion des ressources qu’elles soient financières, humaines ou matérielles. Mais en matière de gestion des organisations, les ressources humaines constituent un élément central et transversal et de la manière dont elles sont aménagées et mobilisées dépend du bon fonctionnement de la structure. Pour ce faire, il importe qu’on accorde plus de place à l’implication de tous les acteurs et partenaires des écoles, avant de donner la parole au conseiller pédagogique, Salifou Ouédraogo, qui a mis l’accent sur le management participatif. Pour lui, la qualité du leadership nécessite que le leader ait l’art de conduire les hommes, qu’il sache prévenir et gérer convenablement les conflits, que la communication et l’information soient partagées, qu’il accorde de l’importance à son service par le respect de la déontologie et la promotion des valeurs. Il lui faut, à cet effet, adopter le style démocratique qui favorise l’expression de l’autorité personnelle, celle qui complète harmonieusement l’autorité statutaire.
Retrouver l’équilibre par la satisfaction du besoin
Le management à ce moment voudrait que l’individu ou l’équipe s’engage pleinement et contribue à innover à tout moment et à faire progresser l’organisation. Les décisions dans ce cas se veulent consensuelles. Henry Fayol a été cité pour illustrer les qualités du meneur : « que le meneur d’homme se reconnait au zèle des subordonnés (ou des collaborateurs) et à la confiance des supérieurs. Et cette qualité ajoute- t-il se mesure non pas à sa popularité, mais aux résultats qu’il réalise ». De ces outils et valeurs dont il doit faire montre, on peut citer entre autres : le charisme, la compétence, les qualités humaines (honnêteté, humilité, disponibilité, …) des valeurs affichées telles que la rigueur, l’efficacité, la qualité du travail, le sens de la communication. Le sous- module II, relatif à la motivation a fait l’objet d’un exposé par le conseiller pédagogique, Moumouni Gamene, pour qui, la motivation est l’ensemble des objectifs d’un comportement suscité par un état de besoin et entraînant un comportement qui vise à retrouver l’équilibre par la satisfaction du besoin. Elle est, pour ainsi dire, l’ensemble des forces conscientes et inconscientes qui déterminent la conduite humaine. Epiloguant sur les théories du contenu en la matière, il s’inspire de celle de A. Harold Maslow qui a identifié et hiérarchisé cinq catégories de besoins de l’être humain à savoir : les besoins physiologiques, les besoins de sécurité, les besoins d’affection ou d’appartenance, les besoins d’estime et les besoins d’auto-accomplissement.
La satisfaction d’un niveau de ses besoins conditionne celle du niveau supérieur. En terme d’implication, la motivation d’un agent nécessite de savoir à quel degré il se situe afin de satisfaire les besoins de ce niveau ou du niveau immédiatement supérieur. A cela, il convient par exemple pour celui qui a la lourde tâche d’éduquer (instituteur), d’aider l’élève à croire en lui-même et à son potentiel intellectuel, d’enseigner en tenant compte du milieu, et d’être un modèle etc. Trois jours durant, les participants ont dans les ateliers été invités à réfléchir sur les questions suivantes avant chaque exposé :
- Quelles sont les critères d’une école bien gérée ? Sont-ils respectés sur le terrain ? si non, que faire pour y parvenir ?
- L’enseignant peut-il motiver ses élèves dans le cadre de ses apprentissages scolaires ? Si oui, comment ? Si non pourquoi ?
- Elaborez un code de bonne conduite des enseignants de la CEB. Au sortir de la conférence, les enseignants ont pu dégager et énumérer des actions concrètes pour leurs pratiques dans les classes. Quant aux directeurs d’écoles, ils ont une claire conscience de leur rôle combien unificateur et plein de dynamisme.
