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L’Observateur N° 8322 du 27/2/2013

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Sommet CEDEAO sur le Mali : Oui, l’ennemi n’attend pas
Publié le jeudi 28 fevrier 2013   |  L’Observateur




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La CEDEAO est en conclave. Il s’agit du 42e sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation régionale, qui se tient les 27 et 28 février à Yamoussoukro, la capitale politique de la Côte d’Ivoire. Autour de la table d’Alassane Ouattara, son hôte et président en exercice, des chefs d’Etat et représentants des 15 pays membres, allés s’entretenir des sujets brûlants de l’heure.

Comme c’est le cas depuis bien longtemps, ce sont les dossiers politiques qui auront largement monopolisé tous les esprits, éclipsant une fois de plus le volet développement. Il se trouve, en effet, que l’organisation, à vocation économique, est régulièrement appelée au chevet de l’un ou l’autre de ses membres : quand il ne s’agit pas de la Sierra Leone ou du Liberia, c’est la Guinée Conakry ou sa voisine lusophone qui traversent une crise.

Si les autres pays cités sont plus ou moins sortis des zones de turbulences, la Guinée Bissau reste en proie à l'instabilité chronique. Pas étonnant donc que sa dernière crise politique en date figure en bonne place dans l’agenda du sommet.

Mais comme on pouvait s’en douter, le plat de résistance demeure la crise malienne, qui n’a pas fini de préoccuper les Etats de la sous-région et bien au-delà. Certes, l’opération Serval a permis de reconquérir les grands centres du Nord-Mali, mais les hostilités sont loin d’être terminées.

Elles prennent même depuis peu une forme perverse, mais du reste prévisible, celle de la «guerre asymétrique» menée par des islamistes armés et prêts à tout. Dernier épisode en date, l’attentat-suicide à la voiture piégée qui a fait plusieurs morts mardi à Kidal.

Visiblement le plus dur est à venir, et plus que jamais l’absence sur le terrain des éléments de la MISMA se fait sentir. Invité à la tribune de ses pairs de la CEDEAO, Idriss Deby Itno n’a pas manqué de le souligner, lui dont le contingent de 1800 hommes est en première ligne aux côtés des Français : «L’heure n’est plus aux discours (…) mais plutôt à l’action», car «l’ennemi n’attend pas», a soutenu le président tchadien, qui n’a d’ailleurs pas caché son impatience.

Oui, l’ennemi n’attend pas, est-on tenté de marteler à la suite du dirigeant d’Afrique centrale, dont on peut aisément comprendre l’exaspération, vu que c’est son pays qui, pour l’heure, a le plus fort contingent africain, payant du même coup le plus lourd tribut à la guerre tandis que les principaux concernés, eux, se hâtent lentement.

Il faut dire que, malgré sa bonne volonté, la CEDEAO reste confrontée à un obstacle majeur, celui du manque du nerf de la guerre, une équation quasiment insoluble pour des Etats déjà impécunieux. La Communauté n’aura donc pas d’autre choix que de frapper une fois de plus à la porte des bailleurs de fonds. Au rythme où vont les choses, la MISMA risque, faute de moyens, d’arriver comme le médecin après la mort.

H. Marie Ouédraogo

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