Le Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales (SPONG) a organisé le 27 février 2013 à 0uagadougou, un atelier de dissémination des résultats de l’enquête de satisfaction des usagers de services et d’ouvrages d’Approvisionnement en eau potable (AEP). Cette évaluation entre dans le cadre de la mise en œuvre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement (PN-AEPA).
Divulguer les résultats de l’enquête de satisfaction des usagers de services et d’ouvrages d’Approvisionnement en eau potable (AEP), tel est l’objectif global de l’atelier initié par le Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales (SPONG), le 27 février 2013 à 0uagadougou. Selon le Président du conseil d’administration (PCA) du SPONG, Yongo Nignan, cet atelier permet l’appropriation desdits résultats par les structures gouvernementales, les partenaires techniques et financiers, les organisations de la société civile, les collectivités territoriales, les parlementaires et les médias. De son avis, au Burkina Faso, des progrès énormes ont été accomplis par l’Etat et ses partenaires pour améliorer l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement. Cependant, pour M. Nignan, malgré ces efforts, l’apport de meilleures réponses et la spontanéité sur la question de l’assainissement en particulier, demeure un défi sur lequel la société civile a un rôle important à jouer, pour amener les populations à prendre conscience de leur part de responsabilité. La session ambitionne de façon spécifique, selon les organisateurs, à partager les résultats de l’étude afin de sensibiliser les parties prenantes sur la nécessité de les prendre en compte lors de la revue du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement (PN-AEPA). En effet, le SPONG a diligenté une mission dont l’objectif général est la réalisation d’une enquête de satisfaction auprès des bénéficiaires des ouvrages d’AEP durant la période 2007-2010. Pour les initiateurs, l’étude vise à mesurer le niveau de satisfaction des bénéficiaires en vue de disposer d’éléments pertinents pour l’amélioration des phases ultérieures du programme. Avec l’appui technique et financier de l’ONG Water Aid et Eau vive, le SPONG a pu conduire cette enquête dans 6 communes rurales retenues en fonction du taux d’accès à l’eau potable en 2010. A cet effet, il a été choisi 2 communes à fort taux d’accès, supérieur à 60%, 2 autres dont le taux d’accès est situé entre 30% et 60% et 2 communes à taux d’accès faible, inférieur à 30%. Ces communes sont : Baskouré, Ziga, Kindi, Boni, Foutouri et Banzon. Pour le consultant de l’étude, Madi Sawadogo, les enquêtes ont été faites auprès de 1 077 bénéficiaires et ont concerné 1 010 usagers des ouvrages d’AEP dont des hommes et des femmes respectivement au nombre de 341 et 669. « Parmi ces usagers enquêtés, on compte 51 élèves dont les 84% sont de la commune de Banzon. Des sondages ont été réalisés également auprès de 67 bénéficiaires de latrines dans le domaine de l’assainissement des excrétas », a précisé M. Sawadogo. Selon lui, la difficulté de ce genre d’exercice est que cela n’est pas encore intégré dans les politiques africaines comme en Europe. Pour le consultant, il n’y a pas d’abord une approche conceptuelle de la satisfaction au Burkina Faso. De son avis, les usagers n’arrivent pas à apprécier la qualité de l’eau comme le biologique ou le technicien de l’eau. Pour mémoire, le gouvernement burkinabè a adopté, le 14 décembre 2006, le PN-AEPA. L’objectif principal de ce programme est d’améliorer la qualité de la vie de la population en assurant un accès équitable et adéquat à l’eau potable et à l’assainissement d’ici à l’horizon 2015 dans un cadre de gestion durable et équilibrée de la ressource en eau.
Kowoma Marc DOH
dohmarc26@yahoo.fr
Cathérine ILBOUDO
(stagiaire)