La ministre de l’Eau, des Aménagements hydrauliques et de l’Assainissement Mamounata Bélem a effectué une visite du barrage de Ziga mardi 26 février 2013. L’objectif de cette visite était de constater de visu la situation réelle dudit barrage qui se trouve aujourd’hui dans un état de dégradation assez inquiétante.
A l’origine destiné exclusivement à l’approvisionnement en eau potable, le barrage de Ziga concentre des activités qui soulèvent aujourd’hui la problématique de la qualité de l’eau et de l’avenir de l’ouvrage. L’extraction d’agrégats dans les affluents du barrage s’intensifie, les berges sont occupées à 70% pour la production maraichère. Les cultures maraichères atteignent souvent même le lit du barrage. Toute chose qui provoque un ensablement, sans oublier non plus que l’usage de pesticides par les producteurs est source de pollution et d’empoisonnement de l’eau. Par ailleurs, la fréquentation de troupeaux qui y vont pour s’abreuver laisse des traces non moins nuisibles, comme les excréments dont une grande partie reste dans l’eau. Selon les spécialistes de l’eau, tous ces facteurs sont source de maladies et de divers cancers pour les populations qui consomment cette eau. Le barrage connait une pression énorme et se trouve dans un état de dégradation inquiétante.
Cette situation préoccupe les plus hautes autorités du Burkina dont la volonté d’y faire face est toujours affirmée. C’est ainsi que la ministre de l’Eau, des Aménagements hydrauliques et de l’Assainissement Mamounata Bélem est allée elle-même sur les lieux mardi dans la matinée. Cette visite du barrage de Ziga a aussi concerné les installations d’approvisionnement en eau potable réalisées par l’Office national de l’eau et de l’assainissement qui, du reste, s’active à trouver des mesures palliatives, vu la menace. Justement, pour ces mesures palliatives, l’ONEA a jugé utile, compte tenu également de l’incompréhension des paysans qui refusent de quitter la zone d’associer l’Agence de l’eau du Nakambé qui devra proposer un plan relatif à la gestion concertée de la ressource. Ceci dans le cadre du programme de gestion intégrée des ressources en eau (GIRE).
La visite du mardi denier venait donc en prélude à l’organisation d’une rencontre d’échanges des acteurs autour de cette problématique d’utilisation et de gestion durable du barrage de Ziga. En attendant, la ministre Mamounata Bélem, avant de quitter les lieux, s’est entretenue avec les responsables des structures techniques chargées de la question .