Une délégation maltaise, en séjour à Ouagadougou dans le cadre de la Coopération entre le Burkina et Malte, a signé un protocole d’accord sur la question migratoire. Cet accord vise essentiellement à engager les deux pays au respect des droits élémentaires des personnes en situation de migration illégale. C’est le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la coopération régionale du Burkina et la secrétaire permanente des Affaires étrangères de Malte qui ont procédé à la signature des documents, le 28 février 2013, à Ouagadougou.
La question migratoire est une préoccupation des Etats à travers le monde. C’est fort de cela et dans le but de trouver des solutions durables que des négociations engagées entre le Burkina et Malte sur la question ont pu aboutir à la signature d’un protocole d’accord, le 28 février 2013 à Ouagadougou. La délégation maltaise conduite par Vanessa Frazier, secrétaire permanente du ministère des Affaires étrangères, a conjointement signé ce protocole d’accord avec Eric Tiaré, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale du Burkina. Cet accord engage les deux pays au respect des droits élémentaires des personnes se trouvant en situation irrégulière sur leur territoire respectif. Il s’agit entre autres du droit de disposer d’un recours en justice avant toute expulsion, du respect du droit de propriété pour les biens de la personne à expulser et de l’aide à la réinsertion sociale de la personne expulsée, a indiqué Eric Tiaré. ‘’ Le protocole consacre également une part importante à la coopération dans des domaines comme la lutte contre le trafic de la drogue, la lutte contre les réseaux de migrants clandestins, le trafic d’êtres humains, le contrôle des frontières et la réintégration des migrants’’, a-t-il ajouté. Il a expliqué que Malte est un pays de transit des migrants qui se rendent en Europe. C’est pourquoi, il était nécessaire que dans le souci de protéger les Burkinabè dans une telle situation de migration irrégulière de garantir un minimum de respect de leurs droits, a-t-il laissé entendre. Le secrétaire général a témoigné sa gratitude au gouvernement maltais pour ces dispositions qui contribueront au mieux être des populations. Quant à Vanessa Frazier, la secrétaire permanente des Affaires étrangères de Malte, elle s’est réjouie de la signature de ce protocole d’accord entre son pays et le Burkina. Elle a abondé dans le même sens que le secrétaire général du ministère en soutenant que cet accord permettra le respect des droits des migrants et contribuera à sauver quelques vies en péril du fait de la migration. Selon elle, le protocole favorise une coalition entre les deux pays pour lutter efficacement contre les mauvaises pratiques que sont le trafic de drogue et d’êtres humains .