L’ambassade du Canada a procédé, le mercredi 27 février 2013, à Ouagadougou, à une remise officielle de 163 cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB) aux élèves en classes d’examens du lycée municipal Bambata. La cérémonie a été présidée par l’ambassadeur du Canada, Ivan Roberts.
Afin de permettre aux élèves en classes d’examens des lycées et collèges de se munir de la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB), l’ambassade du Canada a appuyée l’Office national d’identification (ONI) en ressources financieres à hauteur de 15 millions de francs CFA pour la confection des cartes. Au départ du projet, il avait été prévu 30 000 cartes. Mais au finish, seuls 22 500 élèves dans les 13 régions du Burkina vont en bénéficier. Le lycée municipal Bambata a été à l’honneur pour la réception officielle des CNIB.
Pour le proviseur du lycée municipal Bambata, Laya Madiéga, le geste de l’ambassade du Canada va permettre aux élèves en classes d’examens et en situation de difficultés de se munir d’une carte d’identité, afin de montrer qu’ils sont burkinabè et jouir de ce titre en accomplissant des actes citoyens. « Un individu sans une pièce d’identité est reconnu comme sans visage », a-t-il mentionné. Il a poursuivi qu’à cette occasion de remise officielle de cartes nationales d’identité, sur 550 élèves inscrits, seuls 163 vont recevoir leur carte. Le proviseur du lycée Bambata a souhaité que le projet se poursuive aussi longtemps, afin que les élèves restant puissent également en bénéficier.
Quant au représentant du ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité (MATS), Roger Zango, la carte nationale d’identité burkinabè est importante dans la vie scolaire, car elle est exigée lors des examens. Et selon lui, il est déplorable de se rendre compte que bon nombre de parents n’arrivent pas à satisfaire à ce besoin à temps, ce qui met l’élève en difficultés. « Nous apprécions hautement le geste de l’ambassade du Canada et nous espérons que ceux qui n’ont pas eu en auront un jour », a souhaité le représentant du ministre. A l’écouté, la CNIB permet de garantir la crédibilité de l’élève aux différents examens et à compléter les dossiers de candidature. Il a aussi émis le souhait que l’opération d’établissement de la CNIB soit réeditée à l’endroit des élèves qui n’ont pas pu en bénéficier et à la couche sociale.
Pour l’ambassadeur du Canada au Burkina, Yvan Roberts, son pays accorde beaucoup de priorités à l’éducation des jeunes. Et lorsque l’Office national d’identification leur a soumis le projet d’appui à l’obtention de la CNIB pour les élèves en classes d’examens, il n’a pas hésité un instant à l’accompagner. « Nous avons dit oui, parce que le Canada s’implique à aider le Burkina à assurer l’avenir des jeunes que vous êtes. Et vous permettre d’avoir une CNIB, n’est pas une façon de vous ouvrir des portes », s’est-il adressé aux élèves. Il a poursuivi que grâce à la CNIB, les classes d’examens et concours vont s’ouvrir à plusieurs d’entre eux et qu’ils vont avoir l’occasion de chercher des diplômes qui vont faire plus tard partir de la vie professionnelle. L’ambassadeur a mentionné que le projet a été possible grâce au soutien du Fonds canadien d’initiatives locales (FCL). Ivan Roberts s’est dit satisfait du projet malgré quelques difficultés survenues qui n’ont pas permis de confectionner la totalité des cartes prévues. Il a conclu en disant ceci aux élèves du Bambata qui préparent les examens : « A présent que vous n’avez plus de souci à vous faire pour la CNIB, plongez-vous à fond dans la bosse pour qu’à la proclamation, on entende beaucoup de cris de joie » .