Bon nombre d’usagers de la route Ouaga-Kongoussi ont eu des sueurs froides hier mardi 26 février 2013 aux environs de midi. Des coupeurs de routes y ont en effet opéré pendant près de deux heures avant de se fondre dans la nature.
«Mais vous attendez quoi pour intervenir ? Qu’on nous tue tous ?» Les douaniers postés au carrefour de Malou, sur l’axe Ouaga-Kongoussi, sont pris à partie par les usagers alors qu’il est 11h ce mardi 26 février 2013 ; c’est qu’à environ deux kilomètres de là, sur la route qui mène à Dapélogo, se déroule un braquage. Les gabelous donnent aussitôt l’alerte.
Le carrefour devient très vite le refuge de ceux qui ont échappé de justesse aux coupeurs de routes, au nombre desquels l’auteur de ces lignes, en visite de terrain sur des techniques de conservation de la nature dans la localité, de même que des voyageurs qui n’ont malheureusement pas eu cette chance.
Les esprits s’échauffent, car il s’agirait du 3e braquage en un mois dans la même zone. Selon des témoignages de victimes, les bandits, enturbannés et au nombre de 4, ont d’abord arrêté un car de la compagnie de transport STAF, dont ils ont dépouillé les occupants.
Puis, au fur et à mesure, tous les autres passants ont été stoppés, délestés de leurs biens et sommés de reprendre la route. L’attente au carrefour s’éternise sous le soleil alors qu’affluent les victimes, visiblement sous le choc. «Ils m’ont tout pris», déclarent certaines d’entre elles en se lamentant, non sans préciser que les indélicats ne laissent rien à leurs victimes, pas même leurs cigarettes.
Hier, c’était jour de marché de Guibaré et la veille du marché de bétail de Djibo, ce qui explique pourquoi il y avait parmi les victimes des braquages bon nombre de commerçants. Ce n’est que finalement aux environs de 14 h que l’heure de la délivrance va sonner, avec le passage d’un 4X4 des CRS en provenance de Kongoussi. Les automobilistes arrivant de Ouaga à ce moment annoncent alors que les voleurs se sont fondus dans la nature.
