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Le Pays N° 5306 du 27/2/2013

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Atelier regional de montage video : Douze cinéastes à l’école du logiciel libre
Publié le mardi 26 fevrier 2013   |  Le Pays


Atelier
© aOuaga.com par A. Ouedraogo
Atelier de formation au montage numerique professionnel avec le logiciel CINELERRA
Dimanche 24 fevrier 2013.Cet atelier de formation s`est tenu sous le patronnage du Pr Jean Koulidiati, Ministre du developpement de l`economie numerique et des postes.photo: Pierre ouedraogo directeur de la francophonie numerique.


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En marge du Festival Panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), onze stagiaires d’Afrique de l’Ouest et un du Maghreb se sont réunis pour participer à un atelier régional pilote sur le logiciel libre de montage numérique professionnel Cinelerra. Cette initiative conjointe de l’Institut supérieur de l’image et du son et de l’Organisation internationale de la Francophonie a eu lieu à la Maison des savoirs de Ouagadougou du 20 au 24 février 2013.

Pour une première fois, l’Institut supérieur de l’image et du son - Studio école (ISIS), l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Association pour Linux et les logiciels libres au Burkina Faso (AL3-BF) se sont associés pour offrir une formation sur le montage audiovisuel numérique à une douzaine de jeunes stagiaires provenant de quatre pays de la sous-région.

Durant cinq jours, le groupe d’apprenants, composé de neuf Burkinabè, d’un Togolais, d’un Sénégalais et d’un Marocain, s’est familiarisé avec le logiciel libre d’édition audiovisuelle numérique Cinelerra (voir encadré). Et ils ont appris d’une source bien informée, car leur formateur, Dimanche Yaméogo, a participé à la rédaction du premier manuel d’utilisation de Cinelerra en français. A terme, ce dernier s’est dit « satisfait du résultat de la formation, malgré des ordinateurs moins performants que nécessaires pour le montage vidéo, et de nombreux bogues dans le logiciel, qui est en développement continu ».

« Le nouveau support qu’est le numérique permet de réaliser des montages de qualité, avec du son, des images et des mixages professionnels à moindre coût. Former des jeunes à leur utilisation traduit notre souci de leur donner la possibilité d’être compétitifs du point de vue de la qualité », a de son côté fait valoir le délégué général de l’ISIS, Dr Privat Roch Tapsoba, au lancement de la formation.

Le directeur de la Francophonie numérique de l’OIF, Pierre Ouédraogo, est allé dans le même sens. « Avec son appui à cet atelier, la Francophonie veut offrir aux jeunes de la région la possibilité de participer de manière professionnelle à cette grande aventure qu’est l’Internet, et ainsi accroître leur employabilité », a-t-il souligné. Le transfert des connaissances était également au cœur de cet atelier, car, comme l’a fait remarquer Pierre Ouédraogo, au terme des cinq jours, « chacun des stagiaires sera devenu un formateur potentiel sur le logiciel Cinelerra dans son pays respectif ». D’ailleurs, à l’issue de la formation, la déléguée des stagiaires, Blanche Sanou, a fait la demande d’un accompagnement matériel et financier pour permettre l’organisation d’autres formations semblables. Elle a aussi exprimé le désir du groupe de mettre sur pied un réseau d’échanges entre les utilisateurs francophones de Cinelerra dans le but de poursuivre leur apprentissage. Le directeur de la Francophonie numérique de l’OIF a applaudi cette demande et assuré que ce serait chose faite dès la semaine prochaine.

L’importance des logiciels libres

« Les cinéastes africains ont adopté le numérique afin de tirer parti de cette technologie pour s’affirmer davantage. Cependant, le vrai problème demeure sans doute l’inaccessibilité aux logiciels performants », a déploré le haut patron de l’atelier, le ministre du Développement de l’économie numérique et des postes, le Pr Jean Koulidiati. Il s’est ensuite réjoui du fait qu’aujourd’hui, performance ne rime plus nécessairement avec dépenses élevées, grâce aux logiciels libres tel Cinelerra.

« L’utilisation de logiciel libre ne crée pas de nouvelles dépendances », a renchéri Pierre Ouédraogo, qui en a profité pour mentionner la stratégie numérique 2020 de la Francophonie, adoptée par les chefs d’Etat en octobre 2012 à Kinshasa. « Celle-ci réaffirme l’importance des biens communs de la société de l’information parmi lesquels figurent en bonne place les logiciels libres », a-t-il résumé. Le directeur de la Francophonie numérique de l’OIF a félicité les stagiaires qui, à l’issue de cette formation, sont devenus officiellement « les premiers à mettre en œuvre la stratégie de 2020 ».

Selon Pierre Ouédraogo, l’utilisation du logiciel Cinelerra constitue un atout, dans la mesure où tous ses utilisateurs sont libres de l’étudier et de l’améliorer pour ensuite le remettre à la disposition de l’humanité. « Nous espérons que certains d’entre vous passeront du statut d’utilisateur à celui de développeur », avait-il fait savoir à l’ouverture de l’atelier. Cinq jours plus tard, c’était chose faite : le stagiaire togolais Nicolas Etienne Sohou Ngani a assuré que les participants avaient envoyé aux développeurs de Cinelerra une liste de recommandations pour améliorer le logiciel.

Comment fonctionne Cinelerra ?

Cinelerra est un logiciel de montage audio-vidéo développé par la société Heroine Virtual uniquement pour le système d’exploitation de Linux, Ubuntu. Son interface est semblable à celle d’autres programmes d’édition non linéaires reconnus tels Adobe Premier Pro, Final Cut Pro et Avid. Toutefois, Cinelerra est un logiciel libre, ce qui signifie que la licence d’utilisation est gratuite, mais aussi que ceux qui l’emploient sont invités à développer des modules pour l’améliorer et corriger certaines erreurs aux bénéfices des autres utilisateurs.

Benoite LABROSSE et Cathérine PILABRE (Stagiaires)

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