Le président du Faso, Blaise Compaoré, a reçu en audience, le vendredi 14 septembre 2012 à Kosyam, le président de la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Kadré Désiré Ouédraogo. Les échanges ont porté sur la crise malienne.
La crise malienne fait partie des urgences du président de la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), Kadré Désiré Ouédraogo. Il est venu consulter le président du Faso, Blaise Compaoré, médiateur de la CEDEAO dans ladite crise, le vendredi 14 septembre 2012 à Ouagadougou. A propos de la demande du président Dioncounda Traoré adressé à la communauté, pour venir en aide à son pays, M. Ouédraogo a soutenu que l’institution a toujours souhaité cette requête du gouvernement, afin de pouvoir déployer des forces en attentes, en vue de soutenir le peuple malien. « Mais, ce déploiement doit obéir à un certain nombre de conditions. Les chefs d’Etat-major de la CEDEAO se sont réunis aujourd’hui (NDLR 14 septembre 2012) à Abidjan, pour examiner la requête du gouvernement du Mali afin de voir comment l’intégrer dans notre dispositif. Je peux dire que c’est un développement positif. Il reste maintenant à analyser les implications sécuritaires et politiques de cette requête pour faire en sorte que notre action soit la plus efficace possible », a indiqué M. Ouédraogo.
La CEDEAO est-elle prête à déployer ses forces sur le terrain au Mali ? Sur cette question, la réponse du président de la commission de l’institution montre que l’organisation est toujours à la recherche de meilleures conditions pour intervenir. Ainsi a-t-il dit : « le succès d’une intervention de la CEDEAO au Mali nécessite une certaine cohérence, sur les plans politique et militaire, entre la CEDEAO et les autorités maliennes. C’est cette cohérence que nous recherchons à travers les différentes concertations pour faire en sorte que nous puissions avoir une unité d’objectif et une unité d’entente ». Ce, d’autant plus que la CEADEAO n’a pas encore obtenu la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur le déploiement. « Nous ne pouvons pas obtenir une résolution de l’ONU si nous ne clarifions pas toutes les positions. C’est à ce travail que les chefs d’Etat-major s’attèlent. C’est également ce que le conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO va faire cette semaine à Abidjan », a noté M. Ouédraogo. En tous les cas, le président de la commission de la CEDEAO a souligné que : « Nous irons au Conseil de sécurité des Nations unies lorsque toutes les conditions seront réunies pour entrainer, avec nous, et nos partenaires, et l’ensemble de la communauté internationale ». Il a fait observer que la CEDEAO a demandé à ses partenaires, un soutien logistique, un soutien en renseignement, etc. Avant de rassurer que la communauté ne travail pas seule : « au niveau africain, nous travaillons avec l’Union africaine (UA). Notre requête à l’ONU a été endossée par l’UA. Nous considérons donc que c’est une requête africaine ».
Mais, avant tout, Kadré Désiré Ouédraogo est venu : « réitérer la gratitude des institutions de la CEDEAO au président du Faso pour son rôle décisif dans les efforts de stabilisation et de paix dans notre région. Vous savez qu’en plus de porter la médiation de la CEDEAO au Mali, le Burkina Faso a un contingent dans notre force en Guinée-Bissau. Pour tout ceci, les institutions de la CEDEAO lui expriment leur gratitude ». Au regard du rôle joué par le président Compaoré en Afrique de l’ouest, Kadré Désiré Ouédraogo a estimé qu’il est normal qu’il vienne faire le point de la situation sécuritaire et politique dans la région avec lui. Cela, dans la perspective de la réunion du conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO, cette semaine, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Selon lui, l’occasion a été également belle pour tenir le chef de l’Etat burkinabè informé des différentes questions en cours d’examen à la commission de la CEDEAO.
Ali TRAORE
traore_ali2005@yahoo.fr
Corine YANOGO
(Stagiaire)