Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Art et Culture
Article



 Titrologie



Sidwaya N° 7364 du 26/2/2013

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Autres articles


Comment

Art et Culture

FESPACO 2013 / Piratage : « Le cancer » des cinéastes africains
Publié le mercredi 27 fevrier 2013   |  Sidwaya




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le phénomène de la piraterie a pion sur rue au Burkina Faso. Des individus mal intentionnés communément appelés « pirates » s’adonnent sciemment à la vente illicite et illégale des œuvres, en l’occurrence celles cinématographiques, en violation des textes en vigueur. Face à cette situation, différentes structures engagées dans la lutte contre ce fléau, mènent un combat au quotidien pour venir à bout de cette gangrène qui a étendu ses tentacules sur les marchés de vente.

Les séries, documentaires, films d’animation et toutes sortes d’œuvres cinématographiques courent les rues des capitales africaines. De nos jours, plus besoin d’être nanti, pour pouvoir s’offrir les dernières sorties (nouveautés) de films africains, européens voire américains. Les facilités de connexion à Internet qui favorisent les échanges de fichiers, les facilités de graver des œuvres sur CD à partir des ordinateurs, la floraison des cybercafés sont autant d’éléments qui favorisent la piraterie des œuvres cinématographiques. Le constat est cependant la persistance du phénomène, sinon son aggravation, tant à l’échelle planétaire, continentale que nationale, toute chose qui révèle de sa complexité. Pourtant, ce ne sont pas des initiatives que les Etats africains n’ont pas développées pour l’éradiquer. Le secteur privé n’est pas resté en marge de ses initiatives. Au Burkina Faso, des efforts considérables sont déployés par le Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) pour gérer et administrer à titre exclusif sur le territoire national et à l’étranger, tous droits relatifs à la représentation ou exécution publique, la radiodiffusion, la communication publique par fil ou sans fil, la reproduction graphique ou mécanique, la traduction, l’adaptation ou tout autre mode d’exploitation des œuvres protégées par la loi au titre du droit d’auteur et des droits voisins. « La lutte contre la piraterie doit être faite en concertation et à tous les niveaux », a affirmé directeur général du BBDA, Balamine Ouattara.

A la traque des pirates

De ce fait, plusieurs actions de prévention et de répression sont menées. Au plan interne, elles ont pour cible les commerçants qui vendent des œuvres protégées ainsi que les titulaires de droit sur lesdites œuvres. L’objectif de ces actions étant d’informer, de sensibiliser et de former les acteurs de création et les acteurs économiques de la vie culturelle burkinabè aux conséquences de la piraterie et aux conditions légales d’exploitation d’une œuvre protégée. En ce qui concerne les actions de répression, l’on peut retenir les opérations de contrôle et de saisie des supports piratés organisées de concert avec la gendarmerie, la police nationale et la douane, principalement à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. Elles ont permis de saisir plus de 20 000 supports piratés et la condamnation des auteurs de cette infraction à des peines d’emprisonnement avec sursis et au paiement de dommages et intérêts au BBDA. Par ailleurs, des poursuites judiciaires ont permis d’aboutir à la condamnation de prévenus à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. Au regard des conséquences désastreuses de la piraterie aux plans socioéconomique et culturel, il est impérieux et urgent de repenser la stratégie de la lutte afin de pouvoir mieux protéger les œuvres cinématographiques et leurs créateurs et ainsi promouvoir mieux notre culture, garant de notre identité. « Souvent, on parcourt plus de 400 km pour aller sur les sites d’orpaillage pour percevoir les droits au profit des artistes », a confié M. Ouattara. Le code de la propriété intellectuelle sur la propriété littéraire et artistique vise à protéger la paternité des œuvres artistiques. C’est pourquoi, conscient que de la lutte contre la piraterie réside dans les actions quotidiennes de prévention et de répression, le BBDA s’est engagé, en collaoration avec l’Inspection générale des affaires économiques, le service des douanes, l’Observatoire de lutte contre la piraterie(OLP), la coordination nationale des brigades de lutte contre la piraterie en vue de lutter quotidiennement contre ce fléau. « Les mesures prises par le gouvernement ne pourront être efficaces sans un changement des mentalités de nos populations, et une prise de conscience face à la gravité du fléau que constitue la piraterie, qui nuit considérablement à notre patrimoine culturel déjà menacé par des agressions d’autres cultures », a précisé M. Ouattara. Ces mesures devront être adoptées et harmonisées par tous nos Etats, car les pirates profiteront toujours des insuffisances du système de lutte d’un seul pays pour s’y implanter et étendre leurs opérations vers d’autres horizons.


Abdel Aziz NABALOUM
emirathe@yahoo.fr

 Commentaires