Le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) a tenu sa 6e session ordinaire le 21 février 2013 à Ouagadougou. A l’issue de cette rencontre, des recommandations ont été apportées en vue de remédier aux difficultés récurrentes que rencontre le CONASUR dans l’atteinte de ses objectifs. Alain Zoubga, président du CONASUR et ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale, a présidé cette 6e session.
Analyser les difficultés et les insuffisances enregistrées dans l’accomplissement des missions à eux confiées, ce sont là les raisons de la tenue régulière des sessions ordinaires du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR). Il a, en effet, organisé sa 6e session ordinaire le 21 février 2013, session qui se veut un cadre d’orientation et d’échanges entre les membres statuaires et les différents acteurs humanitaires. Organisée en session plénière, cette rencontre a été une occasion, pour les participants, de faire le bilan des interventions du CONASUR suite aux catastrophes survenues au Burkina Faso en 2012. Cette session de réunion leur a permis de faire non seulement l’état d’avancement des recommandations de la 5e session mais aussi d’examiner et de valider le programme d’activités de l’année en cours et de faire des recommandations. Selon Alain Zoubga, président du CONASUR, cette 6e session ordinaire se tient dans un contexte sous-régional particulier, en l’occurrence l’afflux de réfugiés en provenance du Mali.
Formuler des recommandations à même de gérer durablement les catastrophes
Cette situation a accru la pression des populations déplacées sur les ressources naturelles et les besoins de consommation, lesquels étaient déjà en butte à d’énormes difficultés, surtout d’ordre alimentaire, a-t-il soutenu. Alain Zoubga attend des participants une réelle implication dans les échanges afin de formuler des propositions et des recommandations à même d’améliorer voire gérer durablement les catastrophes. A en croire Pascal Karorero, le représentant du système des Nations unies au Burkina, le Burkina rencontre beaucoup de difficultés qui confortent la tenue de cette session. Entre autres difficultés, il a cité la crise alimentaire qui a affecté près de 3 millions de Burkinabè en 2011-2012 et les dernières inondations qui ont suscité des actions vigoureuses en termes de prévention et de mitigation. A l’entendre, pour pallier ces préoccupations qui s’annoncent récurrentes, il serait impératif de prendre en compte les causes profondes de la vulnérabilité et de la nécessité de renforcer la résilience des communautés et institutions nationales. Pour ce faire, une vision innovante des priorités et des objectifs doit être mise en place pour favoriser une meilleure prise en compte de l’équité, une lutte efficace contre la vulnérabilité et le renforcement de la résilience au niveau communautaire, a soutenu Pascal Karorero.
Promotion de la résilience dans les stratégies politiques
Il a souligné que cette vision devra non seulement intégrer l’érosion progressive des moyens de subsistance en vue de lutter contre la pauvreté et le basculement dans l’indigence mais aussi de passer par la promotion de la résilience dans les stratégies politiques et dans les documents de planification aux niveaux central et local. Ainsi, pour atteindre des résultats efficients, doivent être révisés au mieux les concepts d’action sociale et de la solidarité nationale en vue de les enraciner dans les valeurs communautaires et de les transformer en concepts dynamiques. Ce, en tenant compte des impératifs de la réduction des vulnérabilités, des risques, des inégalités de genre et de l’exclusion, a ajouté Pascal Karorero, le représentant du système des Nations unies.