Le ministre de la santé, Léné Sebgo, a lancé officiellement, un plan de renforcement de la prise en charge de la diarrhée avec les Sels réhydratation orale (SRO). La cérémonie s’est déroulée à Ouagadougou le vendredi 22 février 2013, en présence des partenaires techniques et financiers du projet.
L’organisation mondiale de la santé (OMS) estime à 1,3 million, le nombre annuel de décès liés à la diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans dans le monde. Pour inverser la tendance au Burkina Faso, le Ministère de la santé a élaboré un plan de renforcement de la prise en charge de la diarrhée par les Sels réhydratation orale (SRO) et le zinc des enfants de moins de 5 ans. Le lancement officiel de ce plan de renforcement est intervenu le vendredi 22 février 2013 à Ouagadougou, sous la présidence du ministre de la santé Léné Sebgo et en présence des partenaires techniques et financiers, notamment l’Initiative pour les micronutriments (MI), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’objectif visé est de renforcer la lutte contre la mortalité infantile et corriger les écueils autour de l’accès au traitement anti-diarrhéique au « Pays des hommes intègres ». Ce plan va couvrir la période 2013-2015. Pour mener à bien le projet, l’Initiative pour les micronutriments(MI) et l’UNICEF se sont engagées à appuyer le Burkina Faso à hauteur de 1,2 milliard de FCFA. L’ambassadeur du Canada auprès du Burkina, Ivan Roberts, a exprimé l’importance que son gouvernement accorde à ses programmes d’aide au développement, à la santé maternelle et infantile. « Le gouvernement canadien apporte son appui à la santé des mères et des enfants. Nous avons consacré 1,1 milliard de dollars canadiens à l’initiative de G8 en 2010 pour donner une poussée additionnelle à l’amélioration de la santé maternelle et infantile », a-t-il martelé.
Le ministre de la santé a expliqué que 40% du financement reçu par son département sera consacré à la subvention du coût direct des traitements au bénéfice des enfants de moins de 5 ans. Il a aussi souligné qu’au Burkina Faso, plus de 50% des enfants souffrant de la diarrhée, n’ont pas accès au traitement en milieux de soins. Parmi les bénéficiaires du traitement, 1 sur 5 enfants seulement a accès aux sels de réhydratation par voie orale et seulement 4 enfants sur 1000 ont accès au zinc. Le ministre a déploré le fait que les enfants ne bénéficient pas de ce traitement. « Le coût élevé du zinc, les ruptures de comprimés de zinc dans les dépôts de vente et la méconnaissance du nouveau protocole par les agents de santé », a-t-il énuméré comme obstacles à l’accès au traitement. Léné Sebgo s’est dit convaincu que la mise en œuvre de ce plan permettra de corriger, voire éradiquer ce fléau. Il a par ailleurs, convié tous les acteurs à s’impliquer dans la lutte contre la mortalité infantile. « J’invite donc tous les secteurs concernés par la mise en œuvre de ce plan, à s’impliquer effectivement pour l’atteinte des objectifs fixés », a-t-il lancé.
