Le dimanche 17 février 2013, ont été tenues les élections municipales complémentaires dans 691 bureaux de vote à travers le Burkina. A l’issue de ce scrutin, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a fait aux hommes de médias son analyse des résultats provisoires délivrés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). C’était le 21 février 2013 à Ouagadougou, au cours d’un point de presse qui avait comme principal orateur le directeur national de campagne du parti du Lion, Nathanaël Ouédraogo.
La conférence de presse de l’UPC a essentiellement porté sur la campagne électorale du 9 au 15 février 2013 et sur le déroulement de l’élection du 17 du même mois. En rappel, c’est par suite des irrégularités et fraudes constatées lors du scrutin couplé du 2 décembre 2012 que les élections municipales complémentaires ont été ordonnées par le Conseil d’Etat.
L’UPC, en son temps, a pris acte de cette décision, mais a trouvé tout de même paradoxal que les municipales aient été partiellement annulées et pas les législatives, vu le caractère couplé des élections. Au-delà de tout commentaire, le parti de Zéphirin Diabré estime qu’il n’y aura pas de vraie démocratie au Faso sans des élections libres, transparentes et honnêtes. Parlant de la campagne, Nathanaël Ouédraogo a souligné qu’elle a été d’une grande complexité pour l’UPC, qui a opté l’approche spécifique RIAC, traduction : recherche, identification et action ciblée.
Pour maximiser ses chances, le parti du Lion a aussi privilégié les assemblées générales dans ses quartiers généraux. La conviction de l’UPC est que la reprise des élections n’a pas été dénuée de toute irrégularité. Loin s’en faut. Des présidents de bureaux de vote ont été par exemples relevés, car ils signaient nuitamment des bulletins de vote.
Et M. Ouédraogo de se demander : quelle a été l’ampleur du phénomène ? Des meetings du CDP ont eu lieu le jour des élections complémentaires à proximité des bureaux de vote… Pour ce qui est du scrutin du 17 février 2013, les résultats, selon le directeur national de campagne de l’Union, ont démontré que des voix du parti avaient été volées le 2 décembre 2012.
Pour preuve, la mairie de Bogodogo dans l’arrondissement 5 reste acquise à l’UPC, ce, en dépit des manœuvres souterraines du parti majoritaire. Le nombre des conseillers municipaux de l’UPC au regard des résultats provisoires de 2012 proclamés par la CENI, a indiqué Nathanaël Ouédraogo, est passé de 71 à 73 dans le Kadiogo.
C’est donc un témoignage tangible que les élections municipales complémentaires du 17 février dernier ont permis aux électeurs de sanctionner le parti au pouvoir, «qui s’est foncièrement illustré dans l’organisation de la fraude électorale et comme un prédateur de la démocratie».
L’UPC, a conclu son directeur national de campagne, prend l’engagement de toujours mériter la confiance de tous ceux qui aspirent aux changements économiques, sociaux et politiques. Des changements qui, du reste, a-t-il martelé, sont sur la bonne voie au Faso et finiront par arriver dans l’intérêt des laborieuses populations burkinabè.