Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de l'ancien président, Blaise Compaoré, et ses alliés ont annoncé qu'ils suspendaient leur participation aux organes de la transition, à savoir le Conseil national de la transition (CNT) et la Commission nationale de réconciliation et des réformes. Une décision qui fait suite à l’adoption du nouveau code électoral et la vague d’arrestations d’anciens collaborateurs de Blaise Compaoré, et qui risque de fragiliser la transition dans le pays.
Pour le CDP et ses alliés, la transition ne conduit pas une politique neutre, inclusive, pacificatrice. Ils affirment qu’ils ont accepté trop de choses dans le souci des grands équilibres nationaux et même « avalé les pires couleuvres » mais « les limites du tolérable sont maintenant atteintes et dépassées », ont-ils affirmé.
Pour eux, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase c’est le nouveau code électoral. Un code qui empêche tous ceux qui ont soutenu l’idée d’une modification de l’article 37 de la Constitution. Ils dénoncent également des interpellations et arrestations « abusives » et « arbitraires ».
Selon l’ancien parti au pouvoir et ses alliés, cette situation met en danger l'unité nationale, la démocratie, les valeurs républicaines et la tolérance sous toutes ses formes. Ils précisent ainsi, que cela pourrait conduire à « une fracture nationale aux conséquences irréparables ».
Analysant la situation actuelle du pays, les partis de l’ancienne majorité constatent que la transition mène « le pays à la dérive » et expose les burkinabè à « des fractures irréversibles », d’où la suspension de leur participation au CNT ainsi qu’à la Commission nationale de réconciliation et des réformes et ce, jusqu'à la relecture du texte adopté et la mise en œuvre d'une vraie politique inclusive.
... suite de l'article sur RFI