En plus de la campagne de sensibilisation «Après la Révolte, ton vote», les mélomanes burkinabè et les fans de l’artiste-musicien Smockey, à Bobo-Dioulasso et à Ouagadougou, auront droit à un concert gratuit les 10 et 11 avril prochains. L’information a été donnée par le chanteur et les Studios Abazon au cours d’une conférence de presse tenue, le mercredi 8 avril 2015, au Centre national de presse Norbert-Zongo.
Après la sortie de son dernier album «Pré’volution», en mars dernier, l’artiste-musicien Smockey prévoit deux concerts live gratuits à Bobo-Dioulasso, le vendredi 10 avril et le samedi 11 avril 2015 à Ouagadougou. C’est l'importante annonce faite par le rappeur et son staff au cours d’un point de presse organisé, le mercredi 8 avril 2015 à Ouagadougou. Les deux spectacles auront précisément lieu à la place Tiéfo-Amoro de Bobo-Dioulasso et à Ouagadougou à la place de la Nation. Pour la réussite de l’événement, les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands. «Nous avons mis les bouchées doubles au niveau du son et de la lumière. Ce sera un spectacle live, vivant et interactif», a promis Smockey. De plus, ces deux méga-concerts, a-t-il ajouté, seront rehaussés par une kyrielle de vedettes de la musique burkinabè et d’artistes bien connus de la sous-région. Il s’agit, entre autres, de Awa Boussim, Smarty, Basic soul, Busta Gaenga, Sams’k le Jah, Valian, Didier Awadi, Soum bill, Eric patron, etc. Sur la gratuité des deux concerts, le rappeur Smockey a expliqué qu’il était important de faire participer le vaillant peuple du "pays des Hommes intègres". «J’ai souhaité que ce soit des spectacles gratuits parce que nous avons vécu des moments de forte intensité avec le peuple lors de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014», a-t-il dit. Et pour joindre l’utile à l’agréable, selon les propos du chanteur, la promotion de l’album «Pré’volution» et les deux concerts seront marqués par une campagne de sensibilisation dénommée «Après la révolte, ton vote», en partenariat avec l’ONG Diakonia. Pour lui, il est nécessaire que le peuple burkinabè ne sacrifie pas son combat de haute lutte intervenu en octobre dernier par un absentéisme aux prochaines élections générales d’octobre 2015. «Nous devons faire en sorte que le prochain président, à défaut d’être «propre», soit au moins légitime. Les populations doivent s’inscrire massivement sur les listes électorales. Avec les revendications tous azimuts auxquelles on assiste ces jours-ci, c’est l’occasion pour nous d’inviter le peuple à revendiquer à travers les urnes. Il a le pouvoir de sanctionner comme de crédibiliser», a-t-il argumenté. L’artiste-musicien Smockey a été l’un des acteurs qui ont joué un rôle majeur dans les événements qui ont conduit à la Révolution d’octobre 2014. Avez-vous bénéficié du soutien financier des autorités de la Transition pour la réalisation de votre album et les deux concerts gratuits ? a demandé un journaliste. Tout en répondant par la négative, Smockey a néanmoins affirmé avoir reçu le soutien de partenaires privés que sont l’Agence de communication Edifice pour l’affichage publicitaire et Air Burkina pour les billets d’avion. Comment se comporte «Pré’volution» sur le marché discographique ? Quel sera le coût des deux concerts de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou ? Les concerts vont-ils s’étendre à d’autres villes du Burkina ? A ces préoccupations des hommes et femmes de média, Smockey a confié que les Studios Abazon et ses partenaires auraient souhaité étendre les concerts aux autres villes du Burkina, mais se trouvent confrontés pour le moment à des contraintes logistiques. «Il nous est difficile, matériellement et financièrement parlant, de nous déplacer de ville en ville avec un lourd matériel de sonorisation sensible», a-t-il avoué. Les deux concerts prévus, a-t-il précisé, bénéficieront néanmoins de la sonorisation de Seydoni Burkina. Sur le coût desdits spectacles, Smockey a été peu disert. «Ce n’est pas facile de comptabiliser ce genre d’activité. Je puis vous dire seulement qu’un concert gratuit coûte quatre fois plus qu’un concert payant», a-t-il laissé entendre. Quant à son tout nouvel opus, celui-ci a indiqué qu’il se comporte très bien sur le marché du disque. Pour preuve, a-t-il étayé, depuis la sortie dudit album, plus d’une rupture de stock est survenue. Les mélomanes burkinabè installés dans les autres provinces du Burkina Faso et à l’étranger, à l’en croire, devront prendre leur mal en patience avant de se procurer «Pré’volution».
Aubin W. NANA
Rachida OUEDRAOGO
(Stagiaire)