L’enlèvement d’un agent de sécurité roumain de la mine de Tambao, le 4 avril dernier, continue de susciter l’émoi et l’indignation chez les populations locales. Elles qui sont si pacifiques et accueillantes, se trouvent ainsi sous les feux des projecteurs, de la pire des manières.
Tout le monde est unanime : cet acte criminel est le fait de gens venus de l’extérieur. Reste à savoir s’ils ont traversé la frontière ou s’ils étaient en immersion dans la région depuis plusieurs jours. Ce qui est sûr, la vigilance sécuritaire était toujours de mise, et selon les témoignages, une grande manœuvre militaire a même eu lieu dans la zone il y a un mois. C’est pourquoi, pour éviter tout amalgame, des voix s’élèvent de plus en plus pour réclamer des mesures plus strictes concernant des réfugiés restants encore dans la zone frontalière. Les va-et-vient entre les frontières de personnes détentrices de cartes de réfugiés ne permettent plus de faire un travail de contrôle sérieux, disent-elles.
Par ailleurs, certains habitants commencent à se poser des questions sur le train de vie de certains réfugiés. Bref, la crainte que le statut de réfugié ne devienne un business et un laissez-passer pour des individus mal intentionnés, commence à s’emparer des populations autochtones. D’où la nécessité pour les autorités de se pencher sur la question. Il ne s'agit nullement, précisent les populations, de remettre en cause le devoir d’accueillir des personnes déplacées du fait d’un conflit, mais de prendre des dispositions pour éviter des infiltrations d’individus indélicats sous le couvert du statut de réfugié.