SaïdouOuédraogo, originaire du village de Ramongué,poursuivait l’apprentissage de la mécanique chez son oncle, quand est arrivé le jour fatidique du 31 octobre. Ainsi, à en croire l’oncle, Saïdou était en activité le 31 octobre, lorsque la foule en colère a décidé de réduire en cendres le domicile de la députée Marie Gisèle Guigma.
« Ce jour-là, j’étais dans mon atelier et Saïdou était lui-aussi dans le sien, parce que nous travaillions séparément. Le soir, je n’ai pas eu de ses nouvelles alors je me suis mis à sa recherche. Lorsque je me suis rendu au Commissariat de Léo, nous avons découvert son vélo mais toujours sans nouvelle de lui. C’est finalement 2 jours après que nous avons appris qu’il est resté dans les cendres du domicile de la député. Une fois sur les lieux, la découverte est macabre. Imaginez l’état d’un corps calciné, 2 jours après sa découverte. Il ne restait presque rien de lui », a relaté l’oncle de l’infortuné, qui a réaffirmé être réconforté par la démarche gouvernementale.
Dans la logique de la réconciliation et de la paix, les autorités coutumières de Léo, tout en appréciant la visite des autorités, a saisi l’occasion pour inviter le peuple à cultiver le pardon et « en évitant les propos et pratiques discriminatoires ». « Ici, à Léo, nous ne faisons pas de différence ethnique, ni religieuse. Notre slogan est : seul, on va plus vite, ensemble on va plus loin », a indiqué sa Majesté Denhaga II Yako, chef de canton de Léo.