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Burkina: l’ex-ministre Bassolé dénonce des "manoeuvres" contre le camp Compaoré
Publié le jeudi 9 avril 2015  |  AFP
Réunion
© aOuaga.com par Mike Y
Réunion préparatoire de la quatrième conférence au sommet du Traité d`Amitié et de Coopération Côte d`Ivoire - Burkina Faso
Lundi 07 Juillet 2014. Abidjan. Le ministre ivoirien des affaires étrangères, M. Charles Koffi Diby a reçu son homologue burkinabé, M. Yipènè Djibril Bassolé et une délégation d`experts, pour une réunion préparatoire de la quatrième conférence au sommet du Traité d`Amitié et de Coopération Côte d`Ivoire - Burkina Faso.




Ouagadougou - L’arrestation de proches de Blaise Compaoré et l’interdiction faite aux partisans de l’ex-président de participer aux élections d’octobre sont des "manoeuvres" pour favoriser l’ancienne opposition, a estimé jeudi Djibrill Bassolé, ex-chef de la diplomatie et
candidat vraisemblable.

"Je suis contre le principe même d’utiliser des artifices politiques et juridiques pour exclure des Burkinabè de la compétition électorale", a déclaré à l’AFP M. Bassolé.

Les "modifications de textes électoraux avec effet rétroactif" et les "arrestations et détentions arbitraires de responsables de partis politiques" constituent des "manoeuvres d’agendas politiques visant tout simplement à favoriser les partis au pouvoir de la transition contre l’ex-majorité", a-t-il dénoncé.

Un nouveau code électoral, adopté mardi par l’Assemblée intérimaire, où
l’ex-opposition et la société civile sont majoritaires, rend "inéligibles" les
personnes ayant "soutenu un changement inconstitutionnel portant atteinte au
principe de l’alternance démocratique".

Ce texte fait référence à la tentative de révision de la Constitution en
octobre 2014 par Blaise Compaoré. Destinée à lui permettre de se maintenir au
pouvoir, elle avait provoqué une insurrection populaire et causé sa chute
après 27 ans de règne.

Une dizaine de proches de l’ex-président, dont quatre anciens ministres,
ont également été interpellés, principalement pour "malversations".
Le dernier en date, l’ex-Premier ministre Paramanga Ernest Yonli
(2000-2007), a été entendu longuement mercredi par la police avant d’être
relâché, a-t-on appris de sources sécuritaires.

Plusieurs partisans de Djibrill Bassolé ont également été interpellés. Cet ancien ministre est considéré comme l’un des favoris de la présidentielle prévue en octobre à l’issue d’une année de "transition démocratique".

Médiateur dans les conflits en Côte d’Ivoire et au Mali notamment, cet homme aux manières policées fut un pilier de la diplomatie de Blaise Compaoré. M. Bassolé a été l’un des rares dignitaires de l’ancien régime à ne pas avoir vu son domicile incendié lors des émeutes qui ont conduit au départ de l’ex-chef de l’Etat.

roh/jf/tmohttp://apanews.net/news/fr/article.php?id=821340
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