Plusieurs milliers de personnes ont manifesté mercredi à Ouagadougou, la capitale burkinabè, pour protester contre la cherté de la vie, mettant en garde les autorités de la transition contre les tentatives de " verrouillage" des espaces de liberté.
Les manifestants se sont massés à la Place de la nation, épicentre de la révolution qui a chassé Blaise Compaoré du pouvoir en fin octobre dernier, pour exiger de meilleures conditions de vie et de travail, du gouvernement de transition aux affaires.
Selon le vice-président de la Coalition nationale des syndicats burkinabè, Chrisogone Zougmoré, les travailleurs de la fonction publique et des entreprises privées refusent la vie chère et entrent en lutte pour la défense de leurs intérêts matériels et moraux.
"Les populations réfutent le pillage éhonté de nos maigres ressources minières et opposent, de plus en plus, de la résistance farouche aux succursales des monopoles impérialistes exploiteuses des peuples", a-t-il ajouté.
Pour les syndicats burkinabè, le gouvernement de transition " peut" et "doit" consentir encore des efforts sur les préoccupations relatives à la baisse des prix des produits de grande consommation dont les hydrocarbures, à la relecture de la grille salariale des agents publics et au contrôle de la qualité et des prix des produits.