Les étudiants et les élèves de la ville de Koudougou ont envahi la rue le 22 février 2013 pour marquer l’an II des évènements survenus, suite à la recherche de la vérité sur la mort de l’élève Justin Zongo. Par cette grève de 48h, ils veulent appeler les autorités à faire la lumière totale sur les autres dossiers de crimes perpétrés lors des évènements des 22 et 23 février 2011.
Les étudiants et les élèves ont marqué encore leur détermination et leur engagement pour la recherche de la justice par une marche, le vendredi 22 février 2013 dans les rues de la ville de Koudougou. Parti de l’université, le groupe d’étudiants et d’élèves, environ une centaine s’est dirigé vers le haut-commissariat pour remettre sa déclaration. Les marcheurs ont crié leur ras-le-bol quant au jugement des dossiers des autres camarades tombés sur le terrain. A travers la voix du président de la Coordination des élèves et étudiants burkinabè (CEEB)/Koudougou, Souaré Zié, les élèves et étudiants ont déclaré que ces 48h de grève couvrent deux évènements majeurs. Il s’agit d’une part, de marquer l’anniversaire du mouvement qui a touché tout le pays et d’autre part, de commémorer et de rendre hommage aux camarades ayant perdu la vie lors des événements des 22 et 23 février 2011. Et de se demander quand tous ces crimes seront jugés. Ils ont signalé que le pouvoir de la IV République a la peau dure. Car au nombre des promesses faites par rapport à nos revendications, nous ne constatons pas une amélioration de nos conditions de vie, a relevé M.Zié en poursuivant que pire, ils ont subi une répression féroce qui s’est soldée par des sanctions injustes et iniques infligées à 16 de leurs camarades de lutte. Par ailleurs, il a adressé ses vifs encouragements aux marcheurs pour les sacrifices multiformes consentis, tout en les appelant à se tenir prêts pour les batailles futures.
Le Haut-commissaire de la province du Boulkiemdé, Samuel P. Zoungrana, qui a reçu la déclaration, a promis de la transmettre à qui de droit. Toutefois, il a salué le caractère pacifique de la marche.