Les députés du Conseil national de transition (CNT) ont adopté mardi soir un nouveau code électoral controversé qui interdit aux partisans du président déchu Blaise Compaoré de se présenter aux élections présidentielle et législatives d’octobre prochain.
L’adoption d’un texte qui exclut les soutiens de "Blaise"
Sans surprise, les députés du Conseil national de transition (CNT), l’assemblée intérimaire burkinabè, ont adopté le nouveau code électoral. Ce texte, au centre de toutes les attentions depuis quelques jours, rend "inéligibles" les personnes ayant "soutenu un changement inconstitutionnel portant atteinte au principe de l’alternance démocratique" et exclut les partisans de l’ex-président Blaise Compaoré des élections présidentielle et législatives prévues le 11 octobre prochain.
L’adoption du projet de loi modifiant le code électoral s’est faite dans l’euphorie générale. Des cris de joie ont ponctué le résultat du vote à main levée : 75 voix pour, 10 contre et 3 abstentions. "L’histoire est en marche !, s’est réjoui Chérif Sy, le président du CNT. Notre peuple continue à s’exprimer pour conduire notre pays vers la renaissance démocratique". De son côté, Guy Hervé Kam, porte-parole du Balai citoyen, un collectif qui a agi comme fer de lance dans le renversement de "Blaise", a estimé que la tentative de modification de la Constitution était "un crime politique" et il fallait "y apporter une sanction politique".
Le groupe parlementaire représentant les forces de sécurité burkinabè, composé de 25 députés, avait appelé à soutenir le texte, signe d’un aval tacite de l’exécutif et du Premier ministre Isaac Zida, par ailleurs ministre de la Défense.
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